Précaution inutile

Publié le par Yves-André Samère

L’amateur d’effets pervers que je suis, puisque assez pervers moi-même, ne peut que s’intéresser à cette lamentable histoire de l’avion qui, sur le trajet entre Barcelone et Dusseldorf, s’est écrasé dans les Alpes. Je ne compte pas faire de blagues sur le sujet, mais il n’est pas interdit de risquer une remarque.

En effet, après les attentats du début de ce siècle, les constructeurs d’avion ont dû renforcer cerains systèmes de sécurité ; et, pour empêcher les pirates de s’introduire dans la cabine de pilotage de leurs zincs, ils ont installé au poste de commande de l’avion un dispositif apparemment ingénieux, une manette permettant au commandant de bord de verrouiller de l’intérieur la porte permettant d’y pénétrer. Bonne idée, mais on n’avait pas prévu qu’un copilote devenu fou pourrait interdire ainsi au pilote de regagner son poste au retour des toilettes !

Si l’hypothèse émise aujourd’hui par le procureur chargé de l’enquête se révèle exacte, on doit à cette invention géniale cent cinquante morts.

Et maintenant, quoi ? Ce dispositif, on le garde ou on le supprime ?

Beaumarchais aurait qualifié ça de « précaution inutile ». Mais c’est un peu plus sérieux que Le barbier de Séville.

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