Consolable et triste

Publié le par Yves-André Samère

Je rigole, car j’ai encore trouvé un plagiaire, et de taille ! Cette fois, il s’agit de Guy Bedos.

Vous savez sans doute que le père Bedos publie un livre de temps en temps. Or son troisième s’intitulait Inconsolable et gai. Et chacun, critiques littéraires compris, s’était extasié sur cette trouvaille lors de sa parution.

Or, en relisant la pièce de Jean Anouilh, L’hurluberlu, dont je vous ai donné quelques citations l’autre jour, je viens de trouver la même expression dans la toute dernière scène, dans la bouche du personnage principal, le général, que jouait Paul Meurisse. Il se l’applique à lui-même, après avoir subi quelques désillusions sur sa famille et ses amis.

Bien, un peu de sérieux : si vous tapez « inconsolable et gai » sur Internet, toutes les réponses vous renvoient au livre de Bedos, et aucune à la pièce d’Anouilh. Mais ne serait-ce pas Anouilh qui aurait plagié Bedos ? Vérifions : Bedos a publié son livre en 1995. Anouilh a fait jouer sa pièce en 1957. Trente-huit ans avant. La cause est entendue, l’audience est levée.

Et voilà, encore un joli trophée à mon tableau de chasse ! Comme je n’aime ni Bedos ni son fils, cette trouvaille m’emplit de joie. Malsaine, bien entendu.

Publié dans Charlatanisme

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