Dérapage verbal

Publié le par Yves-André Samère

Je suis persuadé qu’à Radio France, qu’on devrait rebaptiser Radio Gallet puisque son PDG a été « blanchi » (sic), on a une procédure d’exil envers certains journalistes : ceux qui parlent impeccablement le français. Faut comprendre : ces saligauds font honte aux autres !

Ainsi, à midi sur France Inter, stupeur : la correspondante de France Inter à Djakarta, qui s’appelle Marie Dhumière, parlant de cette affaire concernant le Français condamné à mort là-bas pour avoir travaillé dans une officine fabriquant de l’ecstazy (ridicule, cette prétendue drogue est plutôt anodine), cette Marie, donc, a prononcé correctement le participe présent arguant. D’ordinaire, tout le monde dit « argan », comme s’il s’agissait du Malade imaginaire de Molière ; mais elle, non, elle a fait entendre le U que tous escamotent. De saisissement, j’ai failli avoir une syncope.

Dans le même contexte, le SEUL journaliste capable de prononcer le mot kamikaze, où le E final se prononce É, c’est Frédéric Charles, et il est au Japon depuis 1982. Donc, délit identique, peine identique.

(Je précise à toute fin utile que Frédéric Charles s’appelle en réalité Georges Baumgartner, et qu’il est suisse. Mais il travaille aussi pour les radio-télés de France. Il mériterait qu’on opère une retenue sur son salaire)

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

T
Et que faire de cette journaliste de FI qui ce matin nous a informés qu'une ligne SNCF sera peut être supprimée (pour économiser) et que ses clients (il y a belle lurette que ce ne sont plus des usagers) participeront à une manifestation de colère dans la bonne ville de "MILO"!<br /> Mon cerveau (car j'en suis dotée) n'a fait qu'un tour (si!) pour comprendre qu'il s'agit de Millau,(Milhau en Occitan) ville totalement inconnue bien sûr, de même que son ridicule petit viaduc de rien du tout. Mais Millau est loin de Paris, ce qui explique peut-être cette «bourde» comme vous l'écrivez si bien.
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Y
Elle a confondu avec le patelin où on a trouvé la Vénus sans bras. Les miens m’en tombent. Je pense que, pour recruter les journalistes de Radio France, on passe au crible les classes de transition de la Seine-Saint-Denis.
D
J'ai évidemment pensé à vous en écoutant cette journaliste.
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Y
Hélas, cette gourde n’a pas tenu la distance. Au journal de 19 heures, elle a repris son bulletin, mais en l’allongeant. Et là, elle a introduit, en plus du participe présent correctement prononcé, le participe passé, qu’elle a fait rimer avec « muguet ». Et vlan, tout l’édifice par terre ! Désir de ménager la chèvre et le chou ? On ne peut compter sur personne.