Faire les SDF
Descendant tout à l’heure le Boulevard Saint-Michel, j’ai croisé quatre policiers sur le trottoir, où ils circulaient à vélo (oui, ce qui est interdit aux citoyens ordinaires est permis pour la police, nous sommes donc bien restés en régime gaullo-pompidolien, en dépit des apparences). Leur présence à cet endroit, à la hauteur de la Place de la Sorbonne, s’explique entièrement par le haut degré de délinquance qui répand la terreur dans ce quartier.
Néanmoins, ces quatre charmants garçons paraissaient un peu inoccupés, voire désorientés, de ce fait. Ce qui explique sans doute cette bribe de leur conversation, que j’ai perçue au vol : « On fait quoi, maintenant, les SDF ? ».
Il me semble en effet que faire les SDF s’impose, si l’on veut enrayer le terrorisme des fous de Dieu. À chaque époque ses priorités, et embêter les clochards est tout à fait approprié si l’on veut rendre, à la capitale de ce cher et vieux pays qui a inventé les Droits de l’Homme (on nous le répète sans arrêt), son lustre d’antan ! Je propose la création d’une milice qui pourrait prêter main forte à la police nationale, alors que l’ennemi est à nos portes.