Clown triste, ou triste clown ?

Publié le par Yves-André Samère

Dès sa première apparition sur mon écran de télévision, j’ai su qu’Augustin Trapenard était un sombre crétin, et qu’il illustrait parfaitement mon opinion selon laquelle avoir été élève d’une grande école et être bardé de diplômes n’est en rien une preuve d’intelligence.

Depuis, au Grand Journal sur Canal Plus, où il remplaçait un véritable philosophe agrégé mais qui avait eu le malheur de déplaire à Denisot, on a vu Trapenard faire le clown, nez rouge, déguisements divers, plaisanteries grotesques, pantomimes déplacées, toute la panoplie du critique littéraire, en somme...

Trapenard officie également sur France Inter, et reçoit dans son émission des invités distingués. Or, ce matin, on l’avait fait venir dans la Matinale pour y faire son petit numéro de léchage de bottes envers un cinéaste, Jacques Audiard, venu vendre son film qui sort après-demain. Eh bien, ça n’a pas raté, il l’a appelé « Jean-Jacques Audiard ». Se tromper en nommant l’invité principal, donc montrer qu’on ne sait rien de lui, voilà qui flatte l’ego de n’importe quelle célébrité.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Les grandes écoles ne lui auraient pas appris l'orthographe, en prenant C. Angot pour un garçon ("mon invité").<br /> A ce propos, dans le Figaro.fr, ils ont affublé Trapenard du prénom Auguste. Boomerang ?
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Y
Auguste, sans doute pas en référence à l’empereur romain, mais au clown triste. Quant à son orthographe, elle est perfectible, en effet, mais je ne jette pas la pierre à mes commentateurs pour cette seule raison.
Y
Je vous signale que le « cher » Augustin me bombarde de messages et m’assure de ses amitiés. Son dernier commentaire, je ne le valide pas, car il est interminable et truffé d’inexactitudes. Mais je vais lui consacrer un article.
A
Merci de cet hommage ! Vous réécouterez, j'ai bien appelé Audiard par son prénom, et mon invité était effectivement Christine Angot, dans Boomerang. Les grandes écoles m'ont au moins appris la rigueur ! Je ne sais pas ce qui me vaut cette haine répétée, cher Monsieur. Il n'y a pour moi que dans le dialogue et le partage que l'on progresse. J'espère moins vous décevoir par la suite. AT
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Y
Ce commentaire est évidemment un faux (doublé d’un message personnel envoyé à part), que je valide pour en faire profiter mes véritables lecteurs. Je ne suis pas naïf au point de croire qu’un animateur de France Inter et un chroniqueur de Canal Plus se soit égaré sur le modeste bloc-notes d’un inconnu – à moins qu’il fasse partie de ces malades qui cherchent partout les endroits où l’on parle d’eux. J’ajoute que je n’ai pas dit un mot sur Christine Angot.<br /> <br /> Quant à ma « haine répétée », elle prouve que ce garçon, au cas extraordinaire où il serait l’auteur de ce poulet, ne fait pas la différence entre ce sentiment malsain et le dédain que lui-même inspire par son comportement de pitre sur le plateau de Canal Plus. Je ne hais personne, mais j’ai le droit de me moquer de tout individu qui veut avoir une vie publique.
D
Je ne le supporte pas. Il a reçu Christine Angot ce matin, c'était tout ce que je déteste : voix mielleuse, questions faussement osées, dégoulinant, mais de rien de bien intéressant. Je voulais vérifier que je ne l'aimais pas, c'est fait.<br /> Ayant travaillé pour une vingtaine de docteurs en droit, en qualité de documentaliste, je peux affirmer que sur ces 20 surdiplômés (certains avaient deux doctorats), 5 au maximum étaient compétents. Le reste ? Des perroquets, incapables de concrétiser leurs connaissances.
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A
C'est bien moi, cher Yves-André - et je m'amuse de ce présupposé selon lequel les tribunes auxquelles je contribue m'empêcheraient de lire les papiers d"'inconnus". Le mépris, le dédain, la haine sont des sentiments qui me sont étrangers. Et si je vous réponds, encore une fois, c'est d'abord que le partage, le dialogue et l'interrogation me semblent plus nobles. Êtes-vous étriqué et pétri de certitudes au point de douter de tout ce qui vous semble improbable ? Allons ! <br /> Au passage, c'est précisément le fait de n'avoir rien dit sur Angot que je vous reproche. Car c'était elle que je recevais dans Boomerang, et non Jacques Audiard - que j'ai bien appelé Jacques... Autrement dit, votre billet manquait un peu de rigueur ! <br /> Quant aux pitreries dont vous parlez ! Et si on s'amusait, cher ami ! Si l'on faisait preuve d'un peu de légèreté, de plaisir et de joie pour partager en toute humilité un peu de culture ? Vous savez, la tribune qu'est le Grand Journal m'a quand même permis de parler de théâtre et de poésie, de René Girard ou d'Yve Bonnefoy, de petites maisons comme Verdier ou M. Toussaint Louverture... devant des centaines de milliers de téléspectateurs. Pourquoi ne pas se réjouir qu'une place, même minime, soit accordée à cela plutôt que d'éternelles reprises d'errances politiques ou médiatiques ?<br /> Je vais vous dire enfin pourquoi je vous réponds, cher Yves-André. Je vous réponds car vous avez été l'un des premiers à me défendre, lorsque je produisais une modeste émission, un été, il y a quelques années, sur l'antenne de France Inter. Cette émission s'appelait "Toute, toute première fois". À l'époque, votre parole m'avait touché - et depuis lors vous n'êtes pas pour moi un inconnu.<br /> Amitiés,<br /> Augustin
Y
J’ai un cousin qui est docteur en chimie. Il a voulu écrire un livre de recherches archéologiques, dans lequel il y a une démonstration géométrique. Or il a confondu « quadrant » et « radian ». Je me suis bien marré. Il n’avait qu’à me demander avant de le publier. (NB : je ne suis docteur en rien)