Une rencontre au sommet

Publié le par Yves-André Samère

Ce matin a été annoncé que Sorj Chalandon serait sur France Inter l’invité d’Augustin Trapenard dans son émission de neuf heures. Très bien, ils auront pu, j’espère, parler de votre (très humble) serviteur, puisqu’ils ont en commun d’être venus sur le présent site pour y déposer un commentaire, où je les ai, l’un et l’autre, pris comme têtes de Turc, le premier en 2012, et le second il y a seulement quelques semaines.

Je précise que j’ai assez d’estime pour Chalandon, qui a tout de même été correspondant de guerre au Liban avant d’être parachuté à la rubrique télévisuelle du « Canard enchaîné » – où ses premiers articles étaient assez mauvais –, et qui connaît très bien l’arabe, alors que l’autre ne connaît que lui-même. Trapenard m’a reproché de ne pas avoir parlé de son émission où il couvrait de fleurs, dit-on, Christine Angot, mais j’avais à cela deux bonnes raisons : je ne suis jamais chez moi à l’heure où il enchante nos oreilles, et je porte autant d’intérêt à Christine Angot qu’à la carrière de Nolwenn Leroy. Et si vous désirez vous marrer un peu, lisez donc l’article que lui consacre Frédéric Pagès en page 6 du « Canard » de cette semaine : il y déshabille métaphoriquement cette radoteuse, laquelle ne cesse de raconter (dans QUATRE de ses livres) le viol dont elle a été victime naguère par son propre père. Je rappelle que la même chose est arrivée à Barbara, la chanteuse, et qu’elle s’est contentée d’y faire une brève allusion dans une seule de ses chansons.

Marrant : Pagès la surnomme « Cri-Cri », diminutif que j’avais attribué à Christine Boutin. Seraient-elles parentes ?

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F
Chalandon a quand même écrit le "quatrième mur", c'est pas rien du tout!!!! Il y a notamment une scène bouleversante dans laquelle il maltraite sa fille, qui se met à pleurer parce que sa glace est tombée per terre (la faute à qui?) . Elle est d'autant plus bouleversante qu'elle arrive après les horreurs qu'il a raconteés...
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Y
Je n’ai pas encore lu, mais je le ferai. Il est certain qu’on n’a pas là un de ces universitaires de radio-télés qui ne se sont jamais éloignés du Boulevard Saint-Germain.
D
Oh oui.<br /> Rien que pour trouver un Arto Paasilinna, finlandais, qui nous fait croire aux histoires les plus invraisemblables, avec le sourire de surcroît, je pense que l'on pourrait fouiller longtemps parmi nos chers nombrils.
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D
Si les écrivains français contemporains arrêtaient de se regarder le nombril, peut-être que l'on trouverait un certain intérêt à les lire. Si les critiques littéraires arrêtaient de leur regarder le nombril, peut-être que l'on trouverait dans le fatras des parutions de rentrée quelques perles.
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Y
C’est ce que je pense depuis longtemps. Le roman français se résume à cette interrogation : est-ce que je préfère ma cousine ou mon camarade de bureau ? Fatigant. Voilà pourquoi je lis tant de romans étrangers.