Houellebecq et le français

Publié le par Yves-André Samère

Comme j’ai l’esprit tordu et que je ne respecte rien, je ne déteste pas de trouver, chez des auteurs réputés, des fautes de français qui feraient hausser le sourcil à un rappeur.

Déjà, j’en avais trouvé une belle dans le Candide de Voltaire, ce qui m’avait bien diverti. Aujourd’hui, ayant entrepris de reparcourir le dernier livre de Michel Houellebecq, Soumission, qui a fait tant de bruit alors que ce roman n’est rien de plus qu’une simple (et grosse) blague, je suis tombé, dès le troisième paragraphe (vérifiez !), sur ce fragment de phrase : « ... âgé de dix-huit ans, Joris-Karl Huysmans débuta sa carrière, etc. ».

Donc, Houellebecq ignore que le verbe débuter est intransitif. Autrement dit, qu’il ne peut pas avoir de complément d’objet direct. On ne « débute » pas une carrière, pas plus qu’on ne la « démarre », mais on peut la commencer !

Fais gaffe, Michel, ton entrée à l’Académie française ne semble bien compromise, « ils » ne te pardonneront pas un tel écart. Tu vas voir que Stéphane Bern va te griller la politesse.

Publié dans Langue française, Culture

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