Distribution de baffes
Réjouissantes, les élections régionales d’hier, car elles ont été l’occasion d’une série de baffes envoyées à quelques personnages antipathiques. Passons-les en revue.
Dans le Nord, la baffe majuscule est allée à Marine Le Pen, qui se voyait déjà patronne de cette région fidèle à la gauche, et que les électeurs ont renvoyée à ses magouilles et à ses radotages sur l’UMPS – un acronyme que son parti a inventé pour que se compromettent mutuellement le Parti Socialiste et l’ex-UMP, laquelle a changé de nom en partie pour cela précisément. Xavier Bertrand l’a littéralement ratatinée. Il passait pour « gentil » car il faisait tout pour cela, mais, dans le cas présent, le gentil est tombé du côté obscur de la Force, sans doute pour fêter la sortie du dernier épisode de Star Wars après-demain. « Marine, je suis ton père », lui a-t-il avoué.
En Provence, sa nièce Marion s’est fait écrabouiller par le motocycliste Estrosi. Encore un accident de la circulation ! Mais que fait la police ?
Enfin, à Paris qui vote plutôt à gauche habituellement, Bartolone, le président socialiste de l’Assemblée nationale, s’est fait ridiculiser par la chère Patoche – comme dit le méchant Petit Journal qui se paie sa tête plusieurs fois par semaine –, plus Pécresse que pécheresse. Elle va pouvoir riposter, et sans doute rappeler que les femmes ne font pas plus mal que les mâles, en politique (quoique, à Paris encore, Anne Hidalgo ne casse pas des briques). Et toujours en Île-de-France, les saints n’ont pas été justes avec Wallerand de Saint-Just, qui, en dépit de son nom fleurant bon le prolétariat, a fait faire au F.N. un grand bond, mais en arrière.
On devrait faire plus souvent des élections comme celle-là.