Portugais, espagnol, bof, tout ça...

Publié le par Yves-André Samère

En dépit de cette fâcheuse habitude qu’il a de saluer chaque soir les téléspectateurs du Grand Journal par son ridicule « Bonsoir à toutes et à tous » (pour mémoire, réécoutez le Réquisitoire de Pierre Desproges), je pensais que Victor Robert, qui ouvre ce magazine quotidien par un journal d’un quart dheure, n’était pas trop mauvais, comme journaliste.

Or il a fallu qu’hier soir, il flanque tout par terre en démontrant par l’absurde que, non seulement il a des trous dans sa culture, mais qu’il est aussi un prétentieux donneur de leçons. En effet, il traitait d’un sujet concernant un certain José Mourinho, qui est entraîneur de l’équipe de football de Chelsea, et qui s’est fait virer hier. Chargé de lancer les sujets, Maïtena Biraben prononce correctement son nom, José comme en français, et Mourinho rimant avec agneau. Tout va bien. Mais voilà que Victor Robert l’interrompt pour corriger sa prononciation : « On dit HHossé », affirme-t-il imprudemment – et impudemment –, la lettre initiale se disant, selon lui, comme la jota espagnole et les H arabes ou hébreux, fortement aspirés. Fatale bourde, ce prénom portugais se dit comme notre Joseph dont on aurait supprimé le PH de la fin. « Avec un J comme joie », disait naguère la publicité des parfums Bourjois.

Voilà donc vérifié une fois de plus que les journalistes français ne possèdent aucune notion des langues de nos voisins, et les Portugais seront ravis d’être une fois de plus confondus avec les Espagnols. C’est un peu comme si on assimilait les Iraniens aux Arabes, ou les Écossais aux Anglais. Belle gaffe.

Publié dans Absurdités

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
Avec un J comme joie », disait naguère Charles Trenet dans la publicité des parfums Bourjois.
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Y
J’aurais dû préciser !
M
A rapprocher des journalistes qui parlent de Maillekeul Schumacher et de Rodjeur Federer.
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Y
Ou de ceux qui parlaient de « Luis Migouelle Domine-Gouine ».