Autodérision
Je suis en train de lire un livre (« Sans blague ? », vous écriez-vous), qui flingue bellement la télé, livre dans lequel je trouve ce passage : « Alors qu’il était premier secrétaire du PS, François Hollande avait beaucoup fréquenté les pseudo-vedettes du petit écran, animateurs ou présentateurs comme Bruno Masure. À leur contact, il avait vite compris la superficiabilité vaniteuse des journalistes de télévision, si flattés d’être reconnus par leur boulangère ».
Et devinez qui a écrit ce passage ? Bruno Masure himself ! Et quelques pages plus loin, il récidive en parlant de « ce ringard Bruno Masure et ses pantoufles grotesques », ou de « cet irresponsable de Bruno Masure ».
J’adore ce type. Dans l’autodérision, il est imbattable. J’aimerais lui ressembler. Hélas, je suis trop imbu de moi-même, et jamais je ne parviendrais à me payer ma propre fiole aussi bien. On ne se refait pas.
À propos de superficiabilité vaniteuse de gens de médias, depuis quelques semaines, j’ai remarqué l’impudence d’une collaboratrice de La Bande originale, sur France Inter. Cette fille, Leïla Kaddour-Boudadi, qui, parce qu’elle a enseigné naguère, se croit un puits de culture au point d’intituler sa rubrique Le brouillon de culture, lance chaque jour son intervention en disant « Conformément à la coutume, nous allons écouter, etc. ». Mon Dieu, cette péronnelle se croit capable de créer une tradition ! Si encore elle parlait d’une baguette de pain, elle serait utile...
Masure, reviens ! Tu étais bien au Fou du roi, naguère.