Déboulonnons : Mitterrand

Publié le par Yves-André Samère

Alors comme ça, il y a encore des Français qui « aiment » Mitterrand ? Je veux bien que ce soit le cas de Jack Lang, qui fait profession d’aimer tout le monde, histoire que ce soit réciproque, mais enfin...

On ne peut ni aimer ni être fier de Mitterrand. Voilà un homme qui a commencé sa vie politique à l’extrême droite (renseignez-vous sur La Cagoule, c’est instructif), puis qui, la France une fois occupée par les nazis, s’est mis au service de Pétain, à Vichy, au point de se voir confier un poste important au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre. En récompense, il demanda et obtint, sous le numéro  2202, la décoration créée par Pétain, la Francisque, pour l’obtention de laquelle il fallait certifier qu’on n’était pas Juif – et il était IMPOSSIBLE, à cette époque, d’ignorer, surtout dans les milieux gouvernementaux de Vichy, ce que les nazis faisaient aux Juifs, et que Pétain, de sa propre initiative puisque les Allemands ne lui avaient rien demandé, promulgua la première loi antijuive dès le 22 juillet 1940 (déchéance de nationalité pour six mille Juifs).

La suite est édifiante : Mitterrand se met au service d’un industriel très à droite, Eugène Schueller, le père de Liliane Bettencourt, qui le nomme directeur d’un journal féminin, « Votre beauté » (si-si !). Puis Mitterrand entre en politique par l’autre porte, et devient ministre de l’Intérieur, puis sénateur. Mais cette assemblée le chasse pour avoir trompé la police et la justice, et avoir fait un faux témoignage, visant à faire juger pour tentative d’assassinat son propre complice, le député (de droite) Robert Pesquet, avec lequel il avait monté un faux attentat contre lui-même, destiné à relancer sa carrière politique : la nauséeuse affaire de l’Observatoire. Accusation bidon, soit dit en passant, et à une époque où la cour d’assises envoyait encore à la guillotine les condamnés. Mais comme il a été quelque temps ministre de l’Intérieur et pourvoyeur de la guillotine contre – aussi – les terroristes algériens (« L’Algérie, c’est la France », avait-il dit publiquement), le pouvoir gaulliste, redoutant qu’il ait conservé des dossiers compromettants, néglige de le poursuivre.

Et je n’ai pas besoin de vous rappeler son hold-up sur le Parti Socialiste moribond, au Congrès d’Épinay en juin 1971, après avoir magouillé pour éliminer les deux socialistes les plus intelligents et les plus honnêtes de cette époque, Pierre Mendès France et Michel Rocard, avec lequel il va se conduire de façon ignoble, en le persécutant et en lui donnant vingt-quatre heures pour quitter son poste de Premier ministre. Pas besoin non plus de remettre sur la table son amitié avec l’épouvantable René Bousquet, qu’il a reçu à sa table, en 1974 dans les Landes (photo ), et de laquelle il s’est justifié en disant que Bousquet « avait rendu des services » (on se demande lesquels). Lorsqu’il a su cette mauvaise fréquentation, son conseiller depuis dix ans, Jacques Attali, a immédiatement démissionné.

Tout cela et bien d’autres méfaits, certains journaux, comme « Libération » hier, se sont souvenus, et n’ont pas voulu écrire sur le vingtième anniversaire de sa mort.

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Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

P
Le souvenir me revient, raconté par une de mes tantes, vice présidente des femmes de déporté, qu'un certain François Mitterand les avait mises dehors, juste après la guerre, pour réquisitionner l'immeuble qu'on leur avait alloué !
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Y
Quel brave homme ! Mais c’est typique de l’arrogance des hommes politiques et de leur conscience d’être supérieurs à la piétaille. En Afrique noire, on les appelle « les En-Haut d’En-Haut ».
S
nous pouvons aussi rajouter que le mercredi votre père Mr MITTERRAND décollait de Paris pour arriver sur le base 701 avec le falcon de la république et en voiture banalise aller jusqu a saint Rémy de Provence ou vous avez passé votre jeune enfance et ou des gardes de la république garder votre magnifique demeure
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Y
Pour énumérer les méfaits de Mitterrand, il faudrait une douzaine de mains gauches du baron Empain.
J
"Français, vous avez vraiment la mémoire courte...". j'ai la mémoire trop courte pour me rappeler quel ami de F.M. a dit cela !
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Y
Un nom qui rime avec « baratin » et « crétin ».