Michel Tournier

Publié le par Yves-André Samère

Mort annoncée, hier, de Michel Tournier, à 91 ans. J’avais lu de lui deux ou trois livres, et assisté à une de ses conférences, dans laquelle, lapsus, il avait dit qu’il avait été décoré de la Légion étrangère ; il voulait parler de la Légion d’honneur, bien entendu.

Aucun journal, je pense, ne mentionnera qu’il était un habitué de Marrakech, ville très surfaite, qui se visite en une demi-journée, et dont la réputation ne tient qu’au fait qu’elle est une des capitales de la prostitution garçonnière – et veuillez noter que je dis pas « masculine ».

À part cela, je n’aimais guère ses livres. Le plus connu, Le roi des Aulnes, était une sorte de biographie transposée de Gilles de Rais, dont la réputation, elle non plus, n’est plus à faire.

Détail, Mitterrand s’était entiché de lui et allait lui rendre visite. Les deux feignaient d’être, politiquement, de bords opposés. Rions, car la gauche de Mitterrand, hein...

Publié dans Actualité, Livres, Mœurs

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P
De cet auteur, je crois n'avoir lu que "Vendredi ou la vie sauvage" lorsque j'étais petite. J'avais beaucoup aimé à l'époque mais, ensuite, j'ai été écoeurée de ses prises de position sur l'avortement ! Ce n'est pas pour ça que je n'ai rien lu d'autre mais quand même, ça m'avait fait de la peine de savoir qu'un écrivain ayant eu une place dans mon enfance ait pu tenir des propos pareils.
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Y
J’avais commencé par « Le roi des Aulnes ». Il y a eu aussi un téléfilm français sur le personnage de Vendredi, très peu connu, et qui était formidablement interprété par ce danseur noir qu’on avait vu dans « Fame », Gene Anthony Ray. Il est mort prématurément, hélas. Pour ce qui est des prises de position contre l’avortement, je méprise les fanatiques qui s’opposent à cette liberté indispensable, et on peut douter de leur intelligence et de leur humanité.
D
Lu quelques livres de Tournier, le Roi des Aulnes m'avait plu, notamment par son écriture. Pas aimé les Météores, trop grossièrement symbolique (jumeaux fusionnels dont l'un meurt et l'autre se retrouve amputé d'un bras et d'une jambe), et le Vent Paraclet dont je ne garde aucun souvenir. Après, j'ai lâché l'affaire, malgré son beau français. Enfin, j'ai lu tout ça il y a 30 ans.<br /> Quant à ses voyages à Marrakech, vous ne m'étonnez pas une seconde. Cela transpire (pas Marrakech, mais les garçons) dans ses écrits. <br /> Enfin, vouloir la peine de mort pour les gens qui pratiquent des avortements, jusqu'à dire que c'est comparable aux camps de la mort... sans commentaire.
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Y
Oui, un parfait réac, suprêmement antipathique.