Michel Tournier
Mort annoncée, hier, de Michel Tournier, à 91 ans. J’avais lu de lui deux ou trois livres, et assisté à une de ses conférences, dans laquelle, lapsus, il avait dit qu’il avait été décoré de la Légion étrangère ; il voulait parler de la Légion d’honneur, bien entendu.
Aucun journal, je pense, ne mentionnera qu’il était un habitué de Marrakech, ville très surfaite, qui se visite en une demi-journée, et dont la réputation ne tient qu’au fait qu’elle est une des capitales de la prostitution garçonnière – et veuillez noter que je dis pas « masculine ».
À part cela, je n’aimais guère ses livres. Le plus connu, Le roi des Aulnes, était une sorte de biographie transposée de Gilles de Rais, dont la réputation, elle non plus, n’est plus à faire.
Détail, Mitterrand s’était entiché de lui et allait lui rendre visite. Les deux feignaient d’être, politiquement, de bords opposés. Rions, car la gauche de Mitterrand, hein...