Le wifi à l’hôpital ? Ne rêvez pas !

Publié le par Yves-André Samère

Naïvement, dans mon texte précédent, j’imaginais que je pourrais me servir de mon ordinateur à l’hôpital, afin de ne pas interrompre le flux de ces notules (le monde ne s’en remettrait pas). Oui, mais voilà, dès le passage aux admissions, à l’entrée, après avoir interviewé la gentille dame qui s’est occupée de moi, j’ai compris que ce serait un doux rêve : le wifi hospitalier a été phagocyté par une compagnie privée, comme presque tout ce qui relève désormais de la santé, et on n’a donc plus Internet dans les chambres. Mais comme on a construit une belle cafétéria toute neuve sur l’ancienne esplanade nue du pavillon Cornil, je vais aux renseignements. On me dit qu’ici, il y a bien le wifi, et gratuit ! Normal, la plupart des cafés de Paris l’ont, sinon ils perdent des clients. Mais transporter ici ma bécane, assez loin de ma chambre, et après une opération, j’ai un petit doute. Peut-être pourrai-je venir acheter « Le Canard ».

Même la télévision a été privatisée. Il y a donc bien un écran dans toutes les chambres, mais les chaînes diffusées ont été passées à la gégène. Il n’y a ainsi aucune trace de Canal plus ni des chaînes de cinéma : les Ciné+, celles d’OCS – les meilleures –, Paramount Channel, et autres.

On se retrouve donc avec les sempiternelles chaînes hertziennes, Télé-Poubelle en tête. La vedette semble être BFM-TV, qui diffuse sans interruption le même journal répété à l'infini par de parfaits mannequins de vitrine. Je vais me distraire et me cultiver, je le sens...

(Écrit le mardi 23, mais daté du lundi 15)

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P
Tiens, j'avais loupé cet article... Mince, le temps a dû vous sembler long parfois, aviez-vous au moins la radio et la presse papier ? Enfin, c'est derrière vous maintenant, espérons définitivement !
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Y
En fait, non, je n’avais rien, sinon une liseuse avec un livre du docteur Patrick Pelloux, qui cogne dur sur les institutions. À présent, je suis en convalescence dans les Yvelines, et c’est moins lugubre et contraignant.