Pierre Arditi et la publicité
C’est bien connu, Pierre Arditi est un homme extrêmement pauvre. Si j’osais cette blague que je ne manque jamais d’utiliser pour agacer ceux que mes plaisanteries, euh... agacent, je dirais qu’il est aussi fauché qu’un champ de maïs transgénique après le passage de José Bové.
Cet état lamentable s’explique par le chômage, car Pierre Arditi est perpétuellement sans travail. C’est à peine s’il a un feuilleton hebdomadaire sur France 3, deux ou trois films en projection dans les salles, et une présence ininterrompue au Théâtre Édouard VII, dirigé par son ami Bernard Murat, et dont il ne décolle jamais – accessoirement avec François Berléand, presque toujours à l’affiche également. Et je ne compte pas les transmissions télévisées des pièces qu’il y joue et où il étale ses tics. C’est simple : allumez votre télévision, vous êtes quasiment certain de tomber sur Pierre Arditi dans les quinze minutes qui suivent.
Dans ces conditions, on comprend que Pierre Arditi se soit vu forcé de faire de la publicité à la télévision. Pour la MAAF. Vous savez bien, cette compagnie d’assurances où l’on radote – depuis la naissance de Line Renaud – la fameuse scie « Je l’aurai, un jour, je l’aurai ! ».
Quelle chance que la pub soit de plus en plus omniprésente à la télévision (et maintenant, sur France Inter), et permette à nos pauvres acteurs de mettre un peu de beurre dans leurs épinards ! Si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer. Sitôt que Chevallier et Laspalès laisseront tomber leurs spots publicitaires pour la MATMUT, je suggère d’engager Pierre Arditi, il y fera merveille.