Comme Radio-Paris, France Inter ment
Il y a quelques jours, le site de France Inter a été complètement « rénové » – comme on le pense là-bas, car, en fait, il a été saboté, puisque mis en ligne AVANT que le travail soit terminé. Et lorsque vous aboutissiez sur leur page, il vous était proposé de répondre à un questionnaire, ce que j’ai fait. Naturellement, pour taper sur ces charlots.
Hier, j’ai reçu un message de... remerciements, message évidemment collectif, qui commence ainsi : « Vous êtes plus de 10.000 à avoir pris de votre temps précieux pour nous faire part de votre retour, souvent enthousiaste, parfois critique... mais toujours constructif sur le nouveau site de France Inter ! Le travail, commencé il y a plusieurs mois, se poursuit maintenant avec vous afin de mieux répondre à vos besoins ».
Passons sur la faute à 10 000, qui doit s’écrire sans point, sur le charabia médiatique (« votre retour » pour désigner une réponse) et sur le mensonge éhonté consistant à dire qu’il a pu y avoir des réactions enthousiastes. Franchement, quand vous répondez à ce type de sondage, c’est pour exprimer votre enthousiasme ? Je suppose alors que les chrétiens qu’on livrait aux lions sur la piste du Colisée devaient aussi être enthousiastes...
Si vous cliquiez sur l’icône au bas de ce poulet, vous aboutissiez à une page sur le site de France Inter, où l’on affirme que « Vous avez été très nombreux à nous féliciter [sic] pour le travail effectué », mais que seulement un auditeur sur cinq avait exprimé des critiques. Et parmi ces critiques, il semble que beaucoup d’auditeurs qui ont voulu écouter une émission en différé.... ne recevaient pas de son. Pour la radio, en effet, c’est idéal, ça évite d’entendre des imbécillités !
J’avais aussi noté, ici même, qu’on avait effacé tous les commentaires sur les émissions, ce qui nous privait du plaisir de chanter les louanges de Nagui – sport préféré des auditeurs de sa prodigieuse émission. Là, on nous promet que lesdits commentaires seront rétablis « pendant l’été ». Demain, on rasera gratis. En revanche, pas la moindre allusion à la scandaleuse suppression de presque toutes les émissions de Philippe Meyer. Celui-ci avait pourtant annoncé que TOUTES ses émissions depuis le début en 2002 serait réécoutables, mais non, seules les douze dernières sont disponibles, le plus ancienne datant du 2 avril de cette année.
On ne se contente pas d’être incompétent, on est sournois, chez Gallet.