La vraie définition de la météorologie
Stupéfiant ! Ce matin, un chroniqueur sur France Inter a dit une chose intelligente ; c’est donc la Révolution. Il s’agit de Christophe Galfard, qui parle de l’Univers chaque jour, juste avant neuf heures. Je l’écoute occasionnellement, sans apprendre grand-chose de nouveau puisque je m’intéresse fortement à l’astronomie, mais surtout afin de m’assurer qu’il ne bourre pas le crâne des pauvres auditeurs, dont on farcit la cervelle de clichés à la mode du moment (vous savez bien, les fleurs, les bougies, les marches blanches, les vœux annuels et si efficaces du président et du gouvernement, les « Sous le choc », les messes pour la paix et les espoirs de retour à la croissance – laquelle a cessé depuis une trentaine d’années mais qu’on espère toujours voir renaître).
Bref, ce matin, Galfard a tranché dans le vif, en assurant que la météo, ce n’était PAS le climat. Et il a expliqué ce que je m’échine à répéter ici depuis des années : que la météorologie est l’étude des variations quotidiennes des données climatiques : température, vents, nuages, etc. Et que, par conséquent, dire que les vacanciers sont « victimes de la météo » est aussi finaud que de prétendre qu’un paludéen est victime du thermomètre.
C’est peu, mais ça fait du bien d’entendre, une fois par trimestre environ, un propos qui tient la route. Et ça repose de l’obstination de l’invité précédent, le promoteur de l’avion qui vole sans carburant, venu faire la pub de son bouzin, et qui a radoté une trentaine de fois le mot technologie, bien sûr à contresens, comme tous le font. Il devrait demander à Galfard de lui prêter son dictionnaire.