Vous aimez l’Afrique ? Libre à vous !
Tant pis si ce n’est pas politiquement correct, mais je n’aime pas beaucoup l’Afrique, pour des tas de raisons, et je ne vois pas les Tropiques comme un paradis. Pour se plaire sur ce continent, mieux vaut séjourner une semaine dans un grand hôtel aux chambres climatisées, avec une armée de serviteurs qui vous servent des boissons glacées lorsque vous paressez au bord de la piscine. Mais pour la vie quotidienne, non merci : entre la chaleur humide (jamais moins de 25 degrés et 99 % d’humidité), les cafards, les mouches et les moustiques, on se prend à rêver de l’Islande, où, du moins, la cuisine locale n’est pas bourrée de piment !
Et puis, il y a la musique, atroce et qui ne cesse jamais, pas même aux heures où vous voudriez dormir. Le reggae à toute heure du jour et de la nuit, je vous le laisse bien volontiers. Avec cela, pas de théâtre, pas de bibliothèques – la Guinée n’a AUCUNE librairie, même dans la capitale –, les cinémas sont rares et ne passent que des films en version doublée, rachetés en Europe à bas prix car en fin de carrière, et dont la pellicule est en lambeaux... Principales distractions, la chasse, l’alcool et les boîtes de nuit.
Mais le pire, et je suis certain de vous « choquer », chers humanistes ultra-sensibles, c’est le racisme ordinaire que vous ne repèrerez pas immédiatement si vous ne vivez pas sur place, et qui se manifeste par le fait que, Français, Italien, Britannique, Allemand ou Espagnol, on ne vous désignera jamais autrement que comme « le Blanc », voire « ce Blanc, là ». J’ai eu vent du cas de cette femme, petit professeur de français sans culture, mais dont le beau-père était le maire milliardaire d’une ville importante, et qui, pour cela et parce qu’elle militait au sein du Parti Unique, avait été désignée par le président de la République comme représentante de l’association des femmes de sa région et proviseur du lycée de la ville (trois mille élèves et cent cinquante professeurs). Or, comme elle possédait AUSSI une école privée, elle s’absentait pendant les heures de travail pour aller s’en occuper. Et les parents d’élèves du Lycée français Descartes ayant protesté, elle les avait apostrophés au cours d’une réunion : « Ça va, on vous connaît, vous, avec votre école de Blancs ! ».
Ce n’était pas une exception. Agréable, non ? En Europe, il n’y a que les crétins du Front National pour s’exprimer de cette façon. Dire que les Africains, victimes du racisme depuis des siècles, sont aussi ceux qui le pratiquent, et bien davantage que leurs anciens maîtres esclavagistes !