Vous préférez halal ou kasher ?
L’association « Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs » a été à l’origine d’un décret en 1964, qui rendait obligatoire l’étourdissement des animaux avant leur égorgement, décret qui a été repris par l’Union européenne dix ans plus tard. Or les organisations religieuses juives et musulmanes ont hurlé, parce que leurs religions à la noix EXIGENT que l’abattage halal et kasher continue comme auparavant : les animaux égorgés en toute conscience.
Soyons juste, la Grande Mosquée de Paris avait admis la réforme, comme dans beaucoup de pays en Europe (Danemark, Suède, Allemagne, Suisse, Autriche), voire ailleurs (Jordanie, Indonésie, Malaisie). Mais, chez nous, ce progrès a été entravé par la montée des Frères musulmans et par le Conseil français du culte musulman, qui ont fait pression sur le gouvernement afin qu’il admette une dérogation au décret. Résultat : plus de la moitié des abattoirs appliquent la dérogation audit décret, si bien qu’elle est pratiquement devenue la règle. Exception d’autant mieux acceptée par les patrons des abattoirs qu’ils économisent ainsi sur les frais de personnel... et de nettoyage !
Plus de la moitié des abattoirs ? Mais il y a un os, si j’ose dire : pas besoin de sortir de Polytechnique pour en induire qu’on débite selon les rites kasher et halal beaucoup plus de viande, trente pour cent, que n’en réclament les adeptes de ces religions, qui ne sont que dix pour cent ! Et où passe l’excédent ? On le refile aux amateurs ordinaires de viande ordinaire, ceux qui ne demandaient rien.
Chers Françaises-Français pas musulmans ni juifs, vous ne saviez pas que vous vous goinfriez avec de la viande kasher ou halal ? Eh bien résignez-vous, c’est pourtant ce que vous faites, puisque l’étiquetage, que l’Union européenne voulait imposer, a été refusé par le gouvernement français, terrorisé à l’idée qu’on puisse l’accuser d’islamophobie ou d’antijudaïsme, et qui préfère ainsi que la loi ne soit pas égale pour tous.