Comment prolonger sa vie

Publié le par Yves-André Samère

À en croire la radio, une étude faite aux États-Unis affirmerait (je ne dis pas « prouverait ») que lire régulièrement chaque jour, ce que je fais depuis l’âge de cinq ans, permettrait d’augmenter la durée de sa vie. Mais il y a des conditions : ne lire que de vrais livres, et pas des magazines ; lire au moins un chapitre par jour ; faire ça régulièrement. Si on le fait avec sérieux et constance, on gagnerait deux ans de vie.

Bien. C’est dans mes cordes. Pourtant, je me pose des questions. Ainsi : attendu que, lorsqu’on boit de l’alcool, les mélanges sont hautement pernicieux, je me demande si mélanger les lectures ne serait pas contre-productif et un peu risqué. Certaines lectures sont-elles susceptibles d’en annuler d’autres ? Et lire un magazine ferait-il tomber la moyenne ?

Ainsi, prenons un exemple tout à fait au hasard : moi. En ce moment, je lis EN MÊME TEMPS :

- une étude assez ardue sur The shining, le film de Kubrick ;

- un roman d’horreur de Tom Tryon, La fête du maïs ;

- un manuel sur l’utilisation d’un logiciel de dessin, The Gimp, dans sa dernière version ;

- un roman policier de Colin Dexter, Dernier bus pour Woodstock, la première aventure de l’inspecteur Morse ;

- un livre humoristique de Pierre Daninos, Snobissimo ;

- le dernier roman d’Arnaldur Indriðason, Les nuits de Reykjavik ;

- le recueil très abondant des sources utilisées par Gerald Messadié pour rédiger L’homme qui devint Dieu ;

- plus « Le Canard enchaîné », naturellement.

(Je dois en avoir oublié deux ou trois)

Et donc, si ce mélange est néfaste, est-ce que je ne vais raccourcir tragiquement mon existence ?

Chers psys qui me lisez par milliers, j’attends votre contribution à la science.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

J
Bon, coïncidence sans doute, je suis sur le point de commencer "La condition humaine", (j'ai déjà l'impression qu'il va me tomber des mains...) j'ignore si on gagne un bonus avec ce livre?
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Y
Oh la la ! Un des pires souvenirs de ma vie. Ce livre va plutôt la raccourcir. Roger Peyrefitte avait écrit que la lecture de Malraux exigeait un effort constant. Je confirme. Il épuise, et on ne se souvient de rien, ensuite.
D
Tiens, une bonne nouvelle. Mais curieuse. Pour calculer la prolongation de la vie, il faudrait donc connaître la date de la mort des cobayes.<br /> Et puis, mon neveu, qui se nourrit de Coca et n'a jamais lu de livre de sa vie... de combien va-t-il raccourcir sa vie ?
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Y
La mort des cobayes ? Mais ils sont tous devenus immortels, voyons !<br /> <br /> (Votre neveu, faites-lui lire au moins « Robin des Bois », il se sentira en terrain familier. Et tentez sur lui la recette de Winston Churchill)