Un archevêque qui se mouille
Comme nous sommes le 15 août, date de cette fête bidon qu’est l’Assomption, inventée en 1950 par ce fou de Pie XII (il racontait que Jésus lui était apparu, lubie qui avait fait dire au cardinal français Tisserand que c’était de son âge), et qui veut faire croire aux catholiques que Marie, mère dudit Jésus, est montée au ciel avec son corps, comme nous sommes le 15 août, disais-je, il était indispensable que la radio nationale de ce pays laïque invite ce matin un évêque, Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, pour lui demander son avis sur les sujets du jour. Passeur de plats : Pierre Weill.
Glissons sur le laïus habituel et lénifiant sur la fraternité humaine : tout ecclésiastique français est entraîné à sortir de son chapeau ce type de baratin, en toute occasion. Aucune surprise. Mais lorsque Pierre Weill pose une question sur cette imbécillité – que le tribunal administratif a validée –, qu’est l’interdiction du burkini, par deux maires azimutés, sur les plages du Midi, je savais, avant que le bavard mitré ouvre la bouche, qu’il ne répondrait pas et répèterait ce qu’il avait déjà dit une minute auparavant.
Mécontent, Pierre Weill repose la question : oui, mais que pensez-vous de ces interdictions municipales sur le burkini ? Réponse du prélat : « Je ne prendrai pas parti sur cette question ».
Tu parles ! Les hommes d’Église, en France, ne prennent parti que pour s’opposer au mariage homosexuel. Pour le reste, c’est botus et mouche cousue, telle est votre denise. En l’art de ne pas se mouiller, ils sont experts.