Vite ! Une cellule psychologique

Publié le par Yves-André Samère

Qu’est-ce que je vous disais ? Le principe de précaution va encore frapper. Hier soir, à Rouen, un groupe de jeunes fêtait l’anniversaire d’une des leurs. L’un d’eux va chercher le gâteau d’anniversaire, trébuche dans l’escalier, lâche le gâteau, les bougies enflamment la moquette, tout brûle : treize morts.

À partir de là, on a tout eu : les questionnements habituels sur l’insécurité de l’endroit (plafond trop bas ? Absence d’issues de secours ? Etc.), l’apitoiement habituel de François Hollande, la cellule psychologique, et ainsi de suite. Manquent seulement les fleurs, les bougies, la marche (d’escalier ?) blanche et Madonna chantant Lennon. Si Sarkozy était encore au pouvoir, on lancerait une nouvelle loi, sans doute.

Tout ça devient caricatural, et l’étranger – dont l’État islamique, qui n’a plus à lever le petit doigt – peut se payer notre tête.

Au fait, j’en ai déjà parlé : durant des dizaines d’années, le Théâtre Gramont, rue Gramont, dans le deuxième arrondissement, celui où Michel Simon avait créé Du vent dans les branches de sassafras, n’avait pas d’issue de secours, les pouvoirs publics le savaient parfaitement, et nul n’a songé à faire appliquer les règlements. Il n’y a jamais eu d’incendie, par chance. Mais s’il y en avait eu un, ce n’est pas treize morts qu’on aurait comptés, mais dix fois plus.

Publié dans Actualité, Théâtre

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Bien sûr, des habitants de Rouen ont pleuré, se sont rassemblés, on apporté des fleurs... pour la plupart ils ne devaient pas connaître les victimes, mais c'est près de chez eux.<br /> Si cela s'était passé à Bourges, ils s'en seraient gentiment tamponné le coquillard. Et les télés qui relaient cet apitoiement de concierges, bien entendu.
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Y
Le panurgisme, toujours. Si je n’y vais pas, que vont dire les voisins ? Chagrin affiché, mais strictement local. S’il y a mille morts à l’étranger, on s’en fiche, on ne les connaît pas.