Sherlock Holmes et le docteur House
Hier, j’ai achevé de visionner l’intégrale de la série House M.D. (en français, Docteur House), et j’avais remarqué une ressemblance entre le tandem Sherlock Holmes/Docteur Watson, chez Arthur Conan Doyle, et Gregory House/Docteur Wilson dans la production télévisée. David Shore, l’auteur de House, a même poussé la malice jusqu’à faire habiter son docteur au 221b Baker Street, à Princeton (New Jersey), tout comme Holmes, à Londres, habite au 221b Baker Street, chez madame Hudson.
Or je viens aussi de télécharger l’intégrale au format Epub des aventures de Sherlock Holmes, et l’éditeur, anonyme, ouvre le livre par cette remarque : « Petite anecdote amusante qui vaut d’être gardé [sic] à l’esprit : saviez-vous que la célèbre phrase, “élémentaire, mon cher Watson”, ne peut être trouvée ne serait [re-sic] qu’une seule fois dans toutes les aventures de Sherlock Holmes, ainsi que vous le découvrirez en les lisant ? En fait, cette phrase fut créée vers 1929, dans le cadre de l’adaptation cinématographique de Le retour de Sherlock Holmes, et pas avant. Adrian Conan Doyle, fils du célèbre romancier, la reprit dans un recueil de nouvelles de son crû [re-si-sic] qu’il titra, [re-re-si-sic pour la place de la virgule] Les exploits de Sherlock Holmes. La romancière Agatha Christie, la placera [re-re-re-si-sic, toujours pour la place de la virgule] en 1929 dans une des nouvelles, titrée L’Affaire de la perle rose ».
Pittoresque, non, un éditeur qui ne sait pas écrire ? Mais passons. Attendu que cette préface a été écrite en 2011, je me marre, puisque j’ai publié ces diverses informations il y a cinq ans et demi, intégralement (et ailleurs bien avant cette date). Je précise en outre que le film cité n’est jamais sorti en France, qu’il n’est PAS l’adaptation cinématographique de Le retour de Sherlock Holmes, mais de L’aventure du détective agonisant et de Son dernier coup d’archet, et qu’il a fait l’objet d’une critique publiée par Mordaunt Hall le 19 octobre 1929 dans le « New York Times ». Si vous lisez l’anglais, c’est ICI. En outre, j’ai découvert et je tiens à votre disposition la preuve qu’Agatha Christie possède bien l’antériorité, puisqu’elle a imaginé la célèbre réplique, non pas en 1929, mais en janvier 1922. C’est LÀ, onglets “Œuvres”, deuxième ligne du tableau, The secret adversary. Quant à Adrian Conan Doyle, il a publié douze nouvelles inspirées des œuvres de son père, onze avec John Dickson Carr, et une de lui seul.
En tout cas, si vous désirez recevoir en Epub l’intégrale des aventures de Sherlock, laissez votre adresse électronique en commentaire, et je vous l’enverrai (sans publier votre adresse, naturellement).
Et puis, il y a toujours, à la télévision britannique depuis 2010, la magnifique version de ses aventures, sous le titre Sherlock, avec onze épisodes à ce jour, qui écrasent tout ce qu’on a fait au cinéma ces dernières années avec le ridicule tandem Jude Law / Robert Downey.