Qui a peur du grand méchant Trump ?
Vous avez peut-être remarqué que je n’ai pas encore poussé de hurlements de terreur à la perspective que ce plouc de Trump allait semer la panique aux États-Unis et dans le reste du monde – à supposer qu’il existe autre chose en dehors des États-Unis, mais nul ne semble en être persuadé.
La vérité est que Trump, malgré tout son baratin de casseur de briques, sait très bien qu’il ne pourra pas appliquer son programme dévastateur. Pas plus que Marine Le Pen, même avec l’aide de Dieu, ne pourrait chasser tous les immigrés qui ont envahi la France, ou que Christine Boutin ne pourrait démarier tous ces salauds de gays qui, en se vautrant dans le stupre et la fornication contre-nature, ambitionnent de détruire la famille.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’Histoire pour constater que tous les « grands hommes » qui ont tenté à leur idée de gouverner leurs peuples ne sont jamais allés jusqu’au bout, beaucoup s’étant royalement plantés dès le départ ou peu après. Quelques exemples ? C’est parti, comme on dit sur YouTube.
Alexandre III de Macédoine, que je refuse d’appeler Alexandre « le Grand », et qui se croyait fils de Zeus, s’est lancé, à l’âge de vingt-deux ans, à la conquête du monde, et surtout de l’Asie, animé par la croyance de fonder un immense empire en créant notamment soixante-dix villes auxquelles il a modestement donné son nom – bien entendu, en massacrant beaucoup de monde. Mais, onze ans plus tard, jamais revenu en Macédoine, il meurt, on ignore si c’est d’un ulcère à l’estomac ou d’une infection du pancréas, mais, de toute façon, pas sur un champ de bataille, ce qui est un peu minable pour le fils d’un dieu. Son empire, aussitôt, part en confettis.
Louis IX, que je refuse d’appeler « saint » Louis car il a créé l’ancêtre de l’étoile jaune pour les Juifs, a participé à deux de ces escroqueries que furent les croisades, la septième, qui a raté son but, et la huitième, qui ne va pas plus loin que Tunis, où il meurt de dysenterie ! Je n’ose employer le mot de bide...
Louis XIV, qui voulait dominer l’Europe, a surtout réussi à ruiner la France, et le peuple a fêté la mort du prétendu Roi-Soleil en dansant dans les rues.
Napoléon Bonaparte, qui s’était autoproclamé empereur et voulait lui aussi dominer l’Europe, a réussi par deux fois à se faire détrôner puis envoyer en exil. La seconde fois, parce qu’un de ses généraux était en retard à la bataille de Waterloo ! La royauté a aussitôt été rétablie.
Adolf Hitler, qui prévoyait que son Troisième Reich durerait mille ans, l’a vu écrasé au bout de douze ans, et a dû se suicider dans un sous-sol.
Benito Mussolini, qui avait commencé comme socialiste avant de se convertir au fascisme et de s’allier à Hitler, a fini fusillé puis pendu par les pieds.
John Kennedy, qui voulait se débarrasser de Fidel Castro et avait monté contre lui une invasion de Cuba via la Baie des Cochons, a vu son commando massacré par les Cubains dès le débarquement. Deux ans et demi plus tard, en novembre 1963, c’est lui qui se faisait flinguer par un trio de ses compatriotes, qu’on n’a jamais retrouvés. Aujourd’hui, cinquante-trois ans après, Castro est toujours vivant et fume tranquillement ses cigares.
Trump ne fera pas grand-chose, perdra sa réélection, et les États-Unis continueront à se prendre pour le plus grand pays du monde.