Une tuile pour Asghar Farhadi

Publié le par Yves-André Samère

Le 13 octobre dernier, le nouveau film d’Asghar Farhadi, Le client, a été présenté en avant-première à l’UGC des Halles. Auparavant, le 21 mai, il avait été vu au Festival de Cannes, où son interprète masculin, Shahab Hosseini, a remporté le Prix de la meilleure interprétation, quand l’auteur a reçu celui du meilleur scénario, et, au Festival de Chicago, le Prix spécial du jury, ainsi que, à Amsterdam, le Prix du meilleur film. Il sort en salles dans trois jours.

Hélas, une catastrophe s’est abattue sur ce film (et sur son auteur), puisqu’il est parrainé par France Inter. Oui, vous savez bien, le fameux label « film Inter », qui porte malheur à TOUS les films, puisque, régulièrement, les lauréats, qui ne demandaient rien, se tapent un bide ! En tout cas, les ennuis ont commencé dès ce matin, puisqu’on a chargé d’annoncer la nouvelle au bon peuple une fille qui a trouvé un nouveau moyen d’écorcher le nom du réalisateur. Dans toutes les stations de radio et de télévision, le prénom Asghar – qui dérive de seghir, « petit », et signifie mineur en persan – est massacré en « asgare » (d’Austerlitz ?), et son patronyme n’est pas mieux traité, avec son H encombrant (pour les Français, qui préfèrent le faire disparaître comme une vulgaire promesse de François Hollande). Cette fois, la demoiselle de France Inter a fait dans l’inédit et a prononcé « ach-gare ». Elle est bien, cette petite, elle fait l’effort d’innover.

Par conséquent, si vous brûlez d’apprendre à prononcer correctement le nom d’Asghar Farhadi, allez ICI, vous l’entendrez dire par deux Iraniens, un homme et une femme, et vous cesserez de vous ridiculiser !

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