Parler un français correct, quelle faute !
Hier soir, dans son émission sur TMC, Yann Barthès a reçu l’équipe française de handball qui avait gagné je ne sais quelle coupe, avait été reçue par Hollande, et avait passé la nuit à fêter ça (avoir gagné, pas avoir été reçue par le présiblique). Ils étaient là, les cinq joueurs, assez joyeux, et sont restés entre une demi-heure et trois quarts d’heure. Et le plus jeune, qui n’aura vingt-deux ans qu’en juillet et porte un nom, Nédim Remili, susceptible désormais de lui interdire l’entrée aux États-Unis, vu qu’il est tunisien, a été convié à « faire la météo », corvée rituelle à laquelle rien ne le préparait. D’ailleurs, QUI a jamais été préparé à faire la météo ?
Or, au bout d’un moment, je me suis senti quelque peu mal à l’aise, et pris de l’envie irrépressible de les apostropher en ces termes : « Quoi, messieurs, vous êtes des sportifs, vous gagnez des matches, et pas une fois vous n’avez régalé nos tympans d’une de ces fautes de français qui sont la marque distinctive de ce corps de métier ? Pas un seul “Voilà !” pour conclure en hâte une phrase dans laquelle vous vous seriez imprudemment embarqués ! Tentez-vous de nous faire croire qu’un joueur de handball est plus intelligent, plus réfléchi, plus cultivé qu’un footballeur ? Vous faites honte au sport français, bande de rascals ! Disparaissez, je ne veux plus voir, et encore moins vous entendre ! ».
Je vous invite à protester auprès de la fédération française de handball, à supposer qu’elle existe. Et peut-être même auprès du CSA, qui laisse Barthès inviter des gens capables de tenir aussi longtemps l’antenne sans sacrifier à la coutume d’écorcher la syntaxe.