« Prodiges » : qui était le plus méritant ?

Publié le par Yves-André Samère

Je vous avais parlé de la première édition du concours organisé par France 2, Prodiges, où l’on présentait des enfants entre neuf et seize ans, dont la passion est la musique instrumentale classique, la danse classique et le chant classique (et si vous n’avez pas compris que le classique est au premier rang de mes goûts, à l’encontre de la tendance générale dans ce pays, c’est que vous avez rejoint l’immense cohorte des moutons de Panurge qui pensent que le rap et le slam relèvent de la chanson, si bien que je supplie ceux-là d’exaucer mon vœu : s’ils en trouvent une, qu’ils m’envoient d’urgence une partition relevant de ces deux activités « musicales ». Je me ferai un plaisir de la déchiffrer au piano).

J’aurais pu relater aussi la seconde édition de ce concours, qui a eu lieu une semaine après la première, et dans laquelle le grand gagnant a été un jeune garçon de douze ans, prénommé Marin, ressemblant de façon étonnante à Harry Potter, et qui jouait admirablement de la clarinette, ce qui en soit est déjà extraordinaire.

Mais, plutôt que de m’évertuer à écrire des louanges, car je n’en finirais plus, je préfère taper sur le crétin qui a eu l’idée de proposer aux téléspectateurs, à intervalles réguliers, des questions débiles que Marianne James n’a pas eu honte de poser en minaudant, du style « Quelle était la couleur du cheval blanc d’Henri IV ? », à quoi il fallait répondre par téléphone à un numéro surtaxé, comme sur les chaînes commerciales où l’on se livre impunément à ce type d’escroquerie ne visant qu’à vous faire les poches : TF1 et M6 ont fait des émules, à France Télévisions !

Et maintenant, le plat de résistance : Marin, ce garçon qui a gagné, a reçu un prix de dix mille euros pour lui permettre de se perfectionner dans son art. Mais le téléspectateur qui a été tiré au sort parmi l’armée de blaireaux ayant fait l’effort de décrocher leur téléphone a été récompensé par un prix de... vingt mille euros !

Ben quoi ? À chacun selon ses mérites, non ?

(Il y a des coups de pied quelque part qui se perdent, chez les gens de télévision. Mais, comme l’a dit à peu près Chateaubriand, économisons notre mépris, il y a trop de nécessiteux)

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

P
Une réflexion s'impose donc sur les opérations homo commandées par notre chef de guerre actuel. Ces opérations qualifiées aussi assassinats ciblés. Au lieu des quatre avoués, il y en aurait plutôt une quarantaine. Je n'en dors plus.
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Y
Sans doute, mais quel rapport avec mon article ?!