Pour qui (ne pas) voter ?
Depuis 2002, jamais je n’ai pu voter à la présidentielle pour un candidat qui me plaisait. Cette année-là, mon favori était Jospin, mais l’infernal tandem Taubira-Chèvenement a détourné les voix qui auraient dû lui revenir, et nous nous sommes retrouvés avec le choix enre Chirac et Le Pen – entre un voleur et un facho. Quelle aubaine ! J’ai donc voté pour le voleur. Élu, ce dernier n’a pas eu la reconnaissance du ventre, et a continué sa politique de droite, les jours où il consentait à faire de la politique entre deux roupillons.
En 2007, le choix final était entre deux malades mentaux, Sarkozy et Ségolène Royal. Pas reluisant. Je me suis résigné à voter pour cette dernière, mais elle a perdu. Seul avantage, le nouveau président était assez rigolo, et nous nous sommes marrés, cinq ans durant, au spectacle de ses ridicules. Dépitée, la perdante, dès le lendemain, a viré du domicile commun son amant et père de ses quatre enfants, François Hollande, qui, il est vrai, la trompait abominablement.
En 2012, ce dernier a pu prendre sa revanche et être élu. J’avais voté pour lui afin d’éviter Sarkozy, tout comme, dix ans plus tôt, j’avais voté pour Chirac afin d’éviter Le Pen. Mais enfin, ce n’était pas mon candidat.
En 2017, donc dans quelques mois, il n’y aura plus aucun candidat acceptable. Même si Fillon se retire après ses magouilles rentables (pour son ménage), de toute façon, je ne voterais pour lui que pour éviter Marine Le Pen, comme quinze ans plus tôt. Hamon n’a aucune chance et il serait donc absurde de lui donner ma voix, Mélenchon est un imposteur dont la seule qualité est de savoir parler en public, et en fin de compte, ils vont m’obliger à voter pour Macron, dont je me méfie autant que de tous les autres.
Je dois être né sous une mauvaise étoile.