Macron, le candidat ultra-conformiste

Publié le par Yves-André Samère

J’ai déjà mentionné que je serai sans doute obligé de voter pour Macron lors de l’élection présidentielle. Pas de gaieté de cœur, mais si ce gars est le seul rempart contre deux voleurs, que faire d’autre ? À mon humble avis, Hamon est cuit, et les autres n’ont jamais eu la moindre chance.

Deux voleurs, oui, puisque Fillon, déjà décoré de TROIS inculpations, ce qui est unique dans notre Histoire, a volé la République pour améliorer son train de vie (« Le pauvre homme ! », aurait dit Orgon), tandis que la fille du néo-nazi a volé le Parlement européen pour faire financer son parti de fachos.

Cela étant dit, Macron fait des efforts pour apparaître sympathique et différent des autres, mais, en tendant l’oreille, on décèle immédiatement qu’il se comporte comme ces lycéens qui s’habillent tous de la même façon et emploient tous le même vocabulaire pour se singulariser. Son langage est celui des médias, et je l’ai entendu dire au moins trois cents fois des expressions archi-rebattues comme celles et ceux, ou les électrices et les électeurs, toutes calquées sur le modèle : chaque fois qu’un terme est au masculin, on le fait précéder du même terme, mais mis au féminin. Et je ne me lasse pas de répéter que Pierre Desproges a dénoncé ce travers, indice infaillible de démagogie, dans son Réquisitoire contre la chanteuse Sapho, le 16 novembre 1982 au Tribunal des Flagrants Délires. Comme le temps passe, écrivait Brasillach...

Après le discours d’anthologie de ce génie de l’humour impitoyable (Desproges, pas Brasillach), on comprend mal comment les politiques et leurs valets des médias peuvent encore s’accrocher à ce tic. Mais enfin, l’intelligence et l’originalité ne sont pas si répandues. Et Macron s’est, comme tous les autres, empêtré dans le conformisme. S’il parvient à se faire élire, on va encore écoper d’un président normal. C’est comme dans La belle Hélène, on n’échappe pas à la Fatalité.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Je suis sûre qu'un jour, quelqu'un dira "les escargots et les escargotes", ou "les tabourets et les tabourettes".
Répondre
Y
Il me tarde...