Persister sans vraiment signer

Publié le par Yves-André Samère

Reconnaissons que si j’ai chaque jour plus de deux cents lecteurs, avec des pointes à plus de cinq cents comme en janvier, je tombe rarement sur des individus agressifs qui viennent ici pour me donner des leçons, comme ce type qui est venu la nuit dernière traiter de « minable » mon opinion qui ne lui avait pas plu, ou, naguère, cet autre qui estimait que j’étais « ignare ». Le premier, un peu parano et trop confiant dans sa prose, a rédigé un premier commentaire à une heure cinq, puis, vingt minutes plus tard, se plaignant que je n’avais pas encore validé son message, m’a engueulé et ajouté « peu me chaut » (l’équivalent du I don’t care, comme vous savez, tandis que l’Hortense de Feydeau aurait plutôt dit « J’m’en fous »). Mais comment donc, cher ami, je passe mes nuits à veiller pour guetter les remarques moralisantes et leur donner mon satisfecit ! D’autres dévident plutôt d’interminables leçons d’Histoire, parce qu’ils ont gobé la propagande en faveur de leur personnage favori, et me la resservent en espérant me faire avaler l’hameçon. Mais je ne suis pas si gourmand, et l’ami Stéphane Bern est nettement plus rigolo.

Je vais donc, pour les cinquante ou soixante années à venir, persister dans mes errements. Et, comme disait – à peu près – le cher Jean de La Fontaine, on ne peut contenter tout le monde et son père.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

B
Il me semble me souvenir que c'était Clemenceau qui souhaitait être détesté sur son lit de mort...<br /> A part ça, je persiste à dire que Nathalie Kosciusko-Morizet est rousse, sachant qu'en amatrice elle joue du violoncelle ! Je m'égare, je m'égare...
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Y
Clemenceau ? On parle bien du porte-avions, là ? (C’était mon imitation de Steevy Boulay)<br /> <br /> Cela dit, je n’ai jamais prétendu que NKM n’était pas rousse. Je craindrais trop un procès en diffamation.
C
Comme disait je ne sais plus qui mais mieux : si tu n'as pas d'ennemi à ta mort tu as raté ta vie. Mais peut-être que comme moi peu vous importe de savoir si vous avez ou pas réussi votre vie.<br /> Cependant je suis en profond désaccord avec vous sur deux points cruciaux, ce dont je me réjouis faute de quoi la lecture de vos notules me plongerait dans l'ennui, qui sont votre aversion pour le violoncelle et votre appréciation des taches de rousseur selon qu'elles parent Marlène Jobert ou déparent Sandrine Kiberlain.
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Y
Mon aversion du violoncelle vient exclusivement des films français ! Quand on veut paraître profond, dans un film français, on colle du violoncelle sur la bande sonore. C’est un vulgaire procédé tire-larmes, doublé d’un cliché, et je déteste TOUS les clichés. Pour les taches de rousseur, Marlène Jobert, près de laquelle je suis resté une bonne demi-heure Place de Furstenberg, n’en avait presque pas, et, en tout cas, cela ne la défigurait pas, c’était plutôt charmant, au contraire. Elle était très loin d’être laide.