Comment devenir maréchal

Publié le par Yves-André Samère

Ce matin, dans sa chronique sur France Inter, Bernard Guetta a fustigé As-Sissi, dictateur égyptien, que chouchoute le Taré de Manhattan, et a rappelé qu’il s’était auto-promu maréchal (As-Sissi, pas Guetta ni le Taré). Et vous, est-ce que vous brûlez de venir maréchal à votre tour ? Comme je pense que oui, je vous indique la marche à suivre.

Tout d’abord, point très favorable, point n’est besoin d’être général ! Un colonel peut devenir maréchal. En effet, maréchal n’est pas un grade militaire, c’est une distinction. Il en existe une autre, dans l’armée française : soldat de première classe, accessible à tout bon soldat de deuxième classe. Ça encourage, mais sachez qu’on ne peut pas refuser de recevoir cette distinction, sous peine de connaître quelques ennuis pour dénigrement de l’honneur militaire.

À part cela, il existe tout de même trois conditions : 1. commander en chef, 2. face à l’ennemi, et 3. être victorieux. Pas facile de réunir les trois éléments. Cela posé, vous seriez bien aimables de me faire savoir où, quand et contre quelle armée ennemie le général As-Sissi a été victorieux.

Néanmoins, il y a des avantages à devenir maréchal, au moins en France (en Égypte, je ne sais pas) : on entre sans formalité à l’Académie française. Ce privilège est aussi celui des cardinaux. Les uns et les autres peuvent parfaitement devenir académiciens sans avoir écrit le moindre livre, comme dans Le fauteuil hanté, roman satirique de Gaston Leroux, dans lequel un brave commerçant était admis, alors qu’il... ne savait pas lire !

Hélas, il n’y a plus de guerre, chez nous. Si bien que le dernier maréchal ET académicien a été Alphonse Juin, qui n’avait rien écrit non plus, sinon quelques récits militaires, et qui était le seul homme en France tutoyant De Gaulle, alors que la femme et les enfants de Mongénéral lui donnaient du « vous ». Cela devait bien embêter le prétendu inventeur de la Résistance, vu que Juin était opposé à sa politique en Algérie – où Juin était né, à Bône, en 1888.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

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trau bi1
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Y
Moi pas comprendre dialectes étrangers. Vous avoir version française ?