Léchage de semelle

Publié le par Yves-André Samère

Je trouve aujourd’hui dans ma boîte aux lettres un tract pour la campagne électorale de Benoît Hamon, intitulé Lettre aux Françaises et aux Français.

Quelqu’un pourrait-il me remplacer pour dire aux politiciens en général et aux candidats à la présidentielle en particulier, que cette rage de marteler :

- les Françaises et les Français,

- les Parisiennes et les Parisiens,

- celles et ceux,

- les électrices et les électeurs,

... et autres imbécillités violant la grammaire, le bon usage et le bon sens, que jamais n’ont employées les auteurs classiques, ne doivent pas agacer que ma petite et insignifiante personne, et que la flatterie démagogique n’incite pas à voter en faveur de ces tristes pitres ?

Pas un homme politique français, et logiquement j’inclus les femmes politiques, qui comprenne que cette marque d’obséquiosité, n’ayant rien à voir avec le féminisme, n’est pas un argument en leur faveur. Je suis plus féministe que vous, bande de nazes, et j’ai commencé plus jeune, à douze ans, donc je sais de quoi je parle, et qu’on ne gagne pas la sympathie des femmes en léchant la semelle de leurs Louboutins.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
puisqu'il est question de femmes ; dans la série consacrée aux : " Femmes extraordinaires " sur la chaine -toute l'histoire -, Hedy Lamarr, ,je vous communique 2 dâtes; jeudi 13 avril à 11 h 37 et samedi 15 avril à 08 h 37.
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Y
Merci. Je note et je regarderai.
D
Heureusement, nous avons des mots épicènes, dont "élève", par exemple. Ils sont reposants. Chérissons-les.
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Y
Ils sont rares, hélas !
D
Un autre point. L'accord du participe.<br /> Les hommes sont donnés pour responsables du réchauffement climatique. Quoi ? Où sont les femmes ?<br /> Les hommes et les femmes sont donnés pour responsables.... Quoi ? Le masculin l'emporte sur le féminin ?<br /> Non il faut écrire : les hommes et les femmes sont donné(e)s pour responsables...<br /> Alors, que déjà l'accord du participe a des ratés...le jour où je jouerai ce jeu-là, je vous en prie. Abattez-moi.
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Y
Les noms les plus piquants : “estafette” et “sentinelle” ! Et celui devant lequel on s’est dégonflé : “sage-femme”. Pour le masculiniser, on a inventé “maïeuticien”, mot que personne ne connaît.
D
Mais bien sûr ! La langue française n'est pas des plus simples, mais cette histoire du "masculin l'emporte sur le féminin" a le mérite d'être claire. <br /> Ce sont les féministes qui veulent imposer cette parenthèse absurde, qui, d'après moi ne sera appliquée que par les imbéciles.<br /> Et puis, il y a d'autres combats : messieurs, révoltez-vous. "Grenouille" est féminin, or il y a des monsieur grenouille. Bon, d'accord, il y a des madame crapaud qui pourraient aussi râler. Ou des monsieur chouette. Bref, que de polémiques à venir !
Y
« Le masculin l'emporte sur le féminin ? ». C’est une règle de grammaire qui est validée depuis plusieurs siècles.<br /> « Non il faut écrire : les hommes et les femmes sont donné(e)s pour responsables ». Le truc consistant à coller une rectification entre parenthèses n’est qu’une mode récente. Rien ne dit qu’elle résistera à l’usure du temps. Je m’en tiens à ce qui existe maintenant.
D
Une autre insignifiante et petite personne se joint à vous pour honnir ce genre de démagogie. En plus, je suis une femme. Féministe, mais certainement pas pour ces fariboles.
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Y
Double supposition : les hommes politiques sont plus pervers que le reste de l’humanité ; ou alors, ils sont plus bêtes.