Adieu, captcha !
Depuis quelques semaines, les visiteurs de ces pages qui voulaient y déposer un commentaire se heurtaient à un obstacle qui n’existait pas jusqu’alors : un captcha, acronyme signifiant Completely Automated Public Turing Test To Tell Computers and Humans Apart (test de Turing, public et automatique, afin de distinguer les humains des ordinateurs... et on devrait donc écrire capttttcha, ce serait encore plus joli dans le style éternuement). Il s’agissait, pour l’éditeur d’Over-Blog, de faire barrage aux spammeurs – et j’en ai eu quelques-uns, dont un cabinet d’agents immobiliers qui vendaient des villas en Espagne depuis leur bureaux... en Californie ! – et surtout aux robots générateurs de spam. Mais enfin, je suis assez grand pour supprimer, sans l’aide de garde-chiourmes, la prose des casse-pieds qui me prennent pour un homme-sandwich.
Ce barrage se présentait ainsi : on mettait sous vos yeux une série de vignettes, et vous deviez cliquer sur celles qui correspondaient à tel thème qu’on vous désignait : les images de stations-service, de montagnes, de signaux autoroutiers, etc. Et si vous répondiez « mal », on vous priait de recommencer, ce qui pouvait vous faire entrer dans un cycle sans fin, car ce bidule, que je crois inventé par Google, fonctionnait comme l’administration des impôts.
J’ai moi-même tenté de déposer un commentaire de façon anonyme, sans utiliser mon statut de créateur de ce bloc-notes, et... je me suis fait éjecter comme tous les autres !
D’abord, j’ai envoyé un message d’engueulade à l’administration d’Over-Blog, sans trop d’espoir, car ces margoulins ne répondent jamais à ceux qui ne sont pas des scripteurs payants (ils appellent ça Premium, c’est tellement plus élégant !). Puis j’ai cherché un peu, et trouvé le moyen de désactiver cette nuisance, aussi bête qu’inutile.
Passons sur les détails, j’ai trouvé et désamorcé la bombe, en la faisant sauter avec une mine antipersonnelle que m’a procurée un camarade djihadiste, en échange d’un Coran traduit par mes soins en espéranto. Elle a fait tant de bruit dans mon immeuble que mes voisins ne me parlent plus. Ceux qui vivent encore.
Plus de captcha ! Vous pouvez y aller, à présent, et me couvrir de boue comme l’a fait une lectrice n’ayant pas apprécié que je fustige les abstensionnistes de dimanche prochain.