Galerie de salauds

Publié le par Yves-André Samère

Hier soir, le débat qui a réuni sur France 3 Bernard Guetta et Hubert Védrine était curieux à suivre, car les deux mêmes, le matin sur France Inter, avait, à une demi-heure d’intervalle, révélé des conceptions exactement opposées.

Il avait été révélé, par le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, honorablement connu, à huit heures moins dix et au micro de Léa Salamé, que Védrine avait été l’exécutant d’une opération parfaitement dégueulasse, dénoncée à huit heures vingt par Guetta et décidée par Mitterrand, alors président et dont il était le ministre des Affaires étrangères : « Pendant l’opération Turquoise, déclenchée trois mois après le début du génocide, où 2500 soldats français sont envoyés au Rwanda, ordre est donné de réarmer ceux qui viennent de commettre le génocide » – autrement dit, les Hutus, qui avaient massacré huit cent mille Tutsis. Et Védrine, l’homme aux blanches mains et qu’on invite partout et en toute occasion, a obéi, comme obéissaient les nazis aux ordres d’Hitler et sans se poser de question, puisque le Chef avait décidé. Védrine est ce type d’homme que Marc-Antoine, parlant de Brutus, qualifie plusieurs fois de suite d’« homme honorable », bien qu’ayant poignardé Jules César en public...

On voit, par ce trait, que Mitterrand suivait la conduite de celui qu’il avait tant critiqué, De Gaulle, lequel a froidement abandonné les harkis en Algérie, sachant bien par avance ce qui les attendait de la part de ceux qui les haïssaient, les Algériens : victimes égorgées, émasculées (on leur enfonçait dans la bouche leur sexe une fois tranché), énucléées, dépecées vivantes, écorchées vives, arrosées d’essence à quoi on mettait le feu, et autres saines distractions pour peuples civilisés. On n’a jamais su, faute de recensement, combien il y avait eu de victimes, la donnée citée le plus souvent étant de 140 000 victimes.

Mais quoi, on connaît la maxime : tue un homme, tu es un assassin ; tues-en mille, tu es un général ; tues-en un million, tu es un chef d’État. Ce pourquoi Mitterrand et De Gaulle ont des avenues à leur nom un peu partout.

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