« Prodiges », très amélioré
Après avoir, le 22 décembre et le 4 janvier derniers, suivi sans en rater une seconde les deux émissions de Prodiges sur France 2, vous pensez bien que je n’allais pas rater celle d’hier soir, sur la même chaîne, et qui était une rétrospective – et pas un concours, cette fois : la plupart des gagnants des années précédentes étaient là, et dans quel cadre ! Alors que, sur TMC, des armées de blaireaux regardaient un match de foot à Rennes, Prodiges avait lieu dans un autre stade, qui pour une fois servait à quelque chose : le stade Pierre-Mauroy, à Lille (en fait, il n’est pas à Lille, mais à Villeneuve-d’Ascq, la ville voisine où se trouve la faculté des sciences, un endroit que je connais très bien).
C’était grandiose à tous les points de vue, avec davantage de participants que de spectateurs, lesquels étaient parqués à l’emplacement de la pelouse, alors que les artistes se trouvaient dans les gradins ! Et quels artistes : l’Orchestre Philharmonique de Lille, les danseurs du Bolchoï de Moscou, et un chœur qui ridiculisait ce navet, Les choristes, puisqu’il comptait... dix mille cinq cents élèves recrutés dans deux cent cinquante collèges du Nord-Pas-de Calais, entraînés par trente-cinq chefs de chœur ! Du jamais vu.
Le spectacle télévisuel, en trois parties, est téléchargeable avec Captvty, et je vous invite fortement à le rapatrier sur votre ordinateur, comme je l’ai fait ; cela ne vous prendra qu’un petit quart d’heure.
Au programme, une kyrielle de morceaux classiques tous très connus, avec quelques surprises, comme la célébrissime Marche de Radetzky, de Johann Strauss père (qui n’a pas composé que des valses), adaptée en ballet alors que c’est une musique militaire ! Mais je vous en ai déjà parlé, car elle est régulièrement jouée chaque 1er janvier à l’Opéra de Vienne.
C’était parfait, mais mon esprit mal tourné a néanmois repéré une gaffe, sans doute l’œuvre d’un des organisateurs, qui a dû se dire que, dans une émission sérieuse, on ne pouvait tout de même pas faire du placement de produit (de la publicité cachée, pour parler clair). Et donc, lors de la première interprétation au piano du Concerto numéro 1 de Tchaikovsky, on avait masqué par un cache gris... la marque du piano inscrite au-dessus du clavier ! C’était d’autant plus bête que, lorsque le piano était filmé de côté, on pouvait parfaitement lire STEINWAY & SONS. Le réalisateur a dû prendre conscience de la gaffe, et dans les séquences suivantes, le cache avait disparu ! Non mais, vous croyez sérieusement que Steinway, marque ultra-réputée et qui existe depuis 160 ans, va se livrer à de la pub clandestine, et que les téléspectateurs qui auront lu sa marque vont se précipiter pour acheter l’un de ses instruments, dont le moins cher vaut 25 000 euros, et le plus cher, 69 800 euros ?