Michel-Ange sur France 2
J’ai bien aimé, hier soir sur France 2, l’émission consacrée à Michel-Ange, car j’y ai appris certains détails que j’ignorais. Pas les œuvres de l’artiste, non, car j’en ai vu quelques-unes à Florence et à Rome, y compris la célèbre Chapelle Sixtine.
Mais je ne savais pas que Michelangelo Buonarotti était devenu très riche, tout en vivant comme un clochard, et qu’il subventionnait toute sa famille, tout en acquérant toutes les terres qui environnait son lieu de naissance. Et surtout, j’ignorais que ce peintre illustre... n’aimait pas peindre et qu’il se destinait à la sculpture. Mais le plus célèbre de ses employeurs, le pape Jules II, qui a succédé aux Borgia, ne regardait pas à la dépense. Ce qui n’a pas empêché que sa commande ultime, le propre tombeau de ce pontife, est restée inachevée, de sorte qu’il en reste surtout, dans une église, la statue géante de Moïse, affublée d’une curieuse paire de cornes. J’ai immédiatement fait le rapprochement avec Mozart, qui n’avait aucun goût pour son morceau le plus joué, le Requiem, auquel il ne travaillait que de temps en temps et qu’il a laissé inachevé !
Illustrer ce téléfilm n’a pas dû être simple, car, à ma connaissance, aucun film de cinéma n’a utilisé le personnage de Michel-Ange, pas plus que celui de Léonard de Vinci, qu’il jalousait et détestait. La production a donc fait tourner des séquences par des acteurs, et a commis une belle boulette : alors que le commentaire du début affirmait que l’artiste avait les cheveux crêpus, un nez cassé et qu’il était fort laid, on a fait jouer son personnage par un très beau jeune homme qui n’avait aucune de ces caractéristiques ! Et, plus tard, quand on le montre amoureux d’un jeune aristocrate présenté comme très beau, on a choisi pour ce rôle un acteur tout à fait quelconque.
On devrait obliger les recruteurs à lire les scénarios.