Alan Turing
Il y a deux ans et demi est sorti en France The imitation game, bon film britannique sur Alan Turing, que jouait Benedict Cumberbatch (l’interprète de Sherlock Holmes dans Sherlock). Je connaissais Turing depuis des années, et notamment pour avoir lu le livre de Simon Singh Histoire des codes secrets – De l’Égypte des pharaons à l’ordinateur quantique. Singh est docteur en physique nucléaire, et son livre est passionnant, notamment par tout ce qu’il raconte sur Enigma, la machine à chiffrer les messages des nazis, sur laquelle Turing a travaillé, faisant ainsi gagner deux ans aux alliés dans leur guerre contre les sbires du regretté Adolf.
Alan Mathison Turing, né en 1912, était un mathématicien aussi génial qu’original – il est vrai que ces deux qualités vont souvent de pair. C’est lui qui a imaginé ce que serait plus tard l’ordinateur, il participa à la construction du premier de ces appareils, et conçut pour lui le premier langage de programmation. Malheureusement, il avait le malheur d’être homosexuel, et, après la guerre, en dépit des services qu’il avait rendu à son pays, il fut condamné par la justice britannique à la castration chimique. Chère justice, avoir envoyé Oscar Wilde en prison ne lui avait pas suffi... Et lorsque la reine Elisabeth l’a réhabilité, elle a dit qu’on lui PARDONNAIT ! Sic.
Turing se suicida en 1954. Même son suicide fut original : il mangea une pomme qui avait macéré dans du cyanure de potassium !
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