Je suis courriériste !
Bernard Pivot est un ardent défenseur de la langue française, et il reste attaché à ces mots et expressions qu’on n’utilise plus, parce que les modes en ont décidé ainsi. Je suis en train de lire son livre Les mots de ma vie, dans lequel il répêche des termes injustement oubliés, et je suis tombé sur le court chapitre intitulé « Courriériste ». Voilà un mot dont il remarque que « même les journalistes ignorent l’existence de ce terme professionnel », alors que le métier de courriériste a longtemps été la base du métier, chez les débutants du moins.
Ainsi, ce travail consistait à écrire des billets, des chroniques, des nouvelles sur le théâtre, la politique, les lettres, la mode, et ainsi de suite. Et voilà comment je prends conscience d’être courriériste ! En quelque sorte, le courriérisme est au journalisme ce qu’au dix-septième siècle l’honnête homme était au savant : il traitait de tout, sans se poser en spécialiste.