Sur Arte, « Kim-Kong »
J’ai vu en différé la mini-série que Jonathan Lambert a interprétée en Thaïlande, Kim-Kong. Il y joue un réalisateur de cinéma, Mathieu Stannis, qui a débuté avec un navet, du genre de ceux que fabrique Luc Besson, et qui, depuis, n’a pas pu faire autre chose, alors qu’il ne rêve que de Truffaut et de la Nouvelle Vague. Or, un jour, il est kidnappé et emmené dans un pays asiatique dont le dictateur, surnommé le Grand Commandeur, est aussi cinglé que Kim Jong-un, et qui, se piquant d’écrire des scénarios, comme autrefois Norodom Sihanouk, veut que Stannis réalise un remake de King Kong, dans lequel le singe géant doit incarner... les États-Unis !
Ce téléfilm, en trois épisodes de trois quarts d’heure chacun, est censé faire rire, mais je l’ai trouvé assez raté, parce qu’on n’a pas soigné les détails. Ainsi, l’action se passe dans un pays situé entre la Chine et le Vietnam, donc très loin de la Corée, et toutes les inscriptions qu’on y voit sont en chinois, qu’il est impossible de confondre avec du coréen. En outre, dans ce pays, tout le monde ou presque, à commencer par le dictateur, parle le français. Et le scénariste a eu la maladresse de faire mourir le principal personnage féminin, dont Stannis commençait à devenir amoureux.
La fin est très pessimiste : Stannis rentre en France et réalise le film dont il rêvait, L’archet, qui n’obtiendra que... 104 spectateurs. Il revient alors aux films alimentaires qui lui pesaient tant.
Les interprètes de Kim-Kong sont bons, surtout Frédéric Chau, acteur d’origine chinoise mais né au Vietnam, et qui vit et travaille en France. Les autres acteurs sont inconnus. Je ne conseille pas de télécharger cette série.