Petite critique sur les petits journalistes
Un détail m’a suprêmement agacé, tout au long de ce procès Merah que les radio-télés nous ont servi pendant cinq semaines interminables, c’est cette manie des journalistes qui, parlant d’Abdelkader et de l’horrible assassin, son frère Mohammed, que la police a bien fait de flinguer dans son repaire (d’où il canardait ses assaillants), n’ont cessé de mentionner comme étant son « petit frère ».
Pourquoi petit ? Cet adjectif ne convient qu’à des enfants en bas âge, et considérés comme charmants et inoffensifs. Mais dans le cas présent, il est aussi saugrenu que déplacé. On pouvait parler d’un jeune frère, ou d’un frère cadet.
Mais, en France, tout est petit. On passe ses vacances dans un petit trou pas cher, on boit un petit verre à la fin du repas avant d’aller faire une petite sieste, et les épouses attentionnées dorlotent leur petit mari, qui fut naguère leur petit ami.
Ce langage ridicule ne semble troubler personne. Tant pis, j’abandonne, et bonne nuit les petits.