Robert Hirsch
Hier à Paris est mort Robert Hirsch, l’un de nos plus grands acteurs de théâtre. Oui, je sais, il est paru dans vingt-cinq films de cinéma (sans compter les téléfilms), mais jamais dans un rôle important. Je pense que le cinéma n’avait aucune importance pour lui.
Sur scène, je l’ai vu au moins deux fois, la dernière, en 2006 au Théâtre de l’Œuvre, dans Le gardien, pièce à trois personnages d’Harold Pinter, que je connaissais pour l’avoir vue avec un autre interprète. Il y avait pour camarades de scène Samuel Labarthe et Cyrille Thouvenin, excellent jeune acteur, qu’on ne voit plus beaucoup.
Hirsch a aussi joué Feydeau, car il a tout joué, et je regrette de n’avoir pu le voir incarner le personnage de Bouzin, dans Un fil à la patte, si ridiculement interprété par Christian Heck, auquel la critique a tressé des couronnes. Dans la scène avec la dame qui lit « Le Figaro », il lui parle d’un article de la page 4, mais il lui arrache le journal et lui montre la page 9 ! Même le metteur en scène était mauvais...
Robert Hisrch n’aurait jamais commis une telle boulette.