Soyez festifs, nom d’un chien !
Je crois que, dans les dix jours qui viennent, je giflerais avec délectation tout individu qui prononcerait le mot festif. Parce que ce mot-là, vous allez l’entendre, et des centaines de fois.
Je sais que Philippe Muray avait écrit une page là-dessus, car il ne supportait plus la tournure d’esprit consistant à rabâcher que rien n’était plus important, dans la vie d’un homme, que le sens de la fête. Cette lubie avait pris racine au début du premier septennat de Mitterrand, quand on avait jugé bon d’enfoncer dans la tête des Français que, PUISQUE ils avaient élu un homme de gauche (disons, qui se prétendait de gauche), il fallait s’en réjouir sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et le faire savoir. Dans la foulée, Jack Lang, ce bon domestique, avait inventé la fête de la musique, que nous subissons encore chaque année, en juin. Quel dommage que Lang confondait la musique et le rap, ou ce qu’on subit dans les « rave parties » (techno, house et autres vocables dépourvus de sens) !
Bref, entre Noël et le Nouvel An, vous avez l’obligation de faire la fête, et d’aimer ça. Qu’on se le dise !