Auze n’existe pas !
Entendu ce soir, dans un journal sur France Inter, le passeur de plats dire qu’il y avait eu je ne sais plus quel accident survenu dans une commune du Gers. Et le préposé aux nouvelles inintéressantes mentionnait le nom de cette commune, qu’il a prononcé « Auze ».
Voilà ce qui arrive quand, à l’instar d’Édouard Balladur autrefois (quand il était Premier ministre, il avait exigé que, sur les courriers qu’on lui envoyait, son prénom soit orthographié « Edouard », et non pas « Édouard »), on ignore les conventions élémentaires. Autrement dit, le Premier ministre de la France allait à l’encontre des règles officielles de la typographie, qui exigent que les lettres majuscules DOIVENT prendre l’accent.
Il se trouve que, dans le Gers, la commune d’Auze n’existe pas ! C’est Éauze, avec un É accentué. Je le sais d’autant mieux qu’à l’âge de dix-huit ans, j’ai passé un mois de vacances dans ce village, où un de mes oncles était percepteur. Mais quand on est préposé à la lecture des nouvelles sur France Inter, on ne le sait pas forcément. C’est donc au – ou à la – secrétaire qui a tapé le texte qu’on doit reprocher son ignorance de la géographie, ou des règles de la typographie française.