Spielberg chez Barthès

Publié le par Yves-André Samère

Le vendredi 12 janvier, Steven Spielberg était l’invité de Yann Barthès dans son émission Quotidien, afin de présenter son dernier film, Pentagon papers, sur les documents qu’avait publiés le « Washington Post » pour dénoncer la guerre du Vietnam, commencée et continuée par quatre présidents des États-Unis, Truman, Eisenhower, Kennedy et Nixon – tout cela, au nom de la lutte contre le communisme. Rappelons tout de même que cette guerre avait été initiée, pour les mêmes raisons, par... la France de De Gaulle ! On l’appelait alors « la guerre d’Indochine », et elle avait été déclenchée lorsque le très gaulliste amiral-moine Thierry d’Argenlieu avait fait bombarder la ville d’Haïphong le 23 novembre 1946 – qui a fait six mille morts, presque tous des civils.

De cette visite de Spielberg chez Barthès, j’ai retenu quelques détails.

D’abord, à la question qui lui a été posée, quel serait le film le plus important à emporter sur une île déserte, Spielberg a répondu que, selon lui, ce serait Adam’s rib, de George Cukor, sorti en 1949. Je connais ce film, je l’ai même en DVD, les vedettes en sont Spencer Tracy et Katharine Hepburn, et comme le traducteur ne le connaissait pas, il n’a pas pu préciser que le titre français était Madame porte la culotte. C’est une comédie dans laquelle un couple formé par un procureur et une avocate s’affronte au cours d’un procès criminel. Certes, c’est un bon film, mais je ne l’emporterais certainement pas sur une île, déserte ou non.

Et puis, à la question « Pourriez-vous faire un film sur le scandale Harvey Weinstein ? », il a rétorqué qu’il serait la dernière personne à en être capable. Pourquoi ?, s’étonne l’intervieweur. « Parce que je ne l’aime pas ! » riposte Spielberg. Évidemment,c’est une excellente raison.

Je précise qu’il existe un livre en français rassemblant l’essentiel des documents publiés par le « Washingon Post » sur la guerre du Vietnam, justement intitulé Les papiers du Pentagone. Je l’avais acheté, mais... je n’ai jamais trouvé le temps de le lire ! Il est vrai que son contenu était connu de tout le monde, et que ce n’était pas nécessaire.

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