Succomber, ou être soumis à la tentation ?
Il y a quelques semaines, nous avons appris que les autorités vaticanes avaient décidé de modifier le texte de leur grand succès : le Notre Père, prière bien connue des amateurs. En effet, des fidèles se plaignaient d’un passage situé vers la fin, et qui demandait à « Dieu » de ne plus nous « soumettre à la tentation ». Ces braves gens ne pouvaient admettre que leur chère divinité s’amuse à les soumettre à la tentation, comme un vulgaire Satan. Les évêques de France ont donc décidé que la réforme s’appliquerait à partir du 3 décembre dernier (j’avoue n’avoir pas vérifié). Et donc, le nouveau texte dit (ou dira, voir plus haut) « Ne nous laisse pas entrer en tentation », ce qui change tout, admettez.
L’embêtant, c’est que le Notre Père avait déjà été modifié il y a des dizaines d’années, et que l’ancien texte disait, lui, « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ». Ce qui, à mon (très humble) avis, ne présentait pas cet inconvénient de faire apparaître « Dieu » comme un vil tentateur. Et notez qu’alors, on disait vous à notre Père Éternel.
Le Vatican s’était donc déjà converti à la pratique du tango.
Rendez-vous à la prochaine réforme !