Ami avec tout le monde
C’est assez rigolo, Facebook. Je n’y suis pas inscrit, mais le fait d’avoir accepté d’être membre du site Lectures sans frontières de Béchir Houman – à seule fin de pouvoir télécharger une quinzaine de livres par jour – a fait que je figure dans la liste (très longue) des « amis » de Béchir. Conséquence directe : les « amis » de Béchir m’envoient des propositions d’amitié, auxquelles je ne réponds jamais. Même si certains insistent.
Aujourd’hui, j’ai ainsi reçu une proposition pour être ami de Frédérick Sigrist, humoriste dans l’émission de Nagui sur France Inter, La bande originale. Par curiosité, je suis allé voir la liste des amis de Frédérick Sigrist, longue comme un discours de feu Fidel Castro. Dans cette liste, on peut voir un grand nombre d’artistes, comédiens ou autres. Par exemple Gérald Dayan, l’imitateur, ou encore Philippe Bertrand, qui a son émission quotidienne sur France Inter, juste après celle de Nagui. Dire que j’ai négligé l’amitié de toutes ces célébrités !
En fait, cela m’a trop rappelé l’histoire des degrés de séparation, dont j’ai parlé deux ou trois fois sur ces pages. En gros, si je connais Tartempion et que Tartempion connaît la reine d’Angleterre, il n’y a qu’un seul degré de séparation entre moi et la reine d’Angleterre. En mathématique, on appelle cela la transitivité. Et je ne sais qui a calculé que, dans n’importe quelle situation, il n’y a jamais plus de six degrés de séparation entre deux individus quelconques, à la seule condition qu’ils vivent à la même époque ! Ainsi, entre Steven Spielberg et moi, il n’y a qu’un degré de séparation, représenté par Michel Lonsdale, puisque j’ai croisé deux fois ce dernier.
En somme, cette fable de l’amitié entre le premier venu et n’importe quelle célébrité n’est qu’une curiosité mathématique, et n’a aucun intérêt pratique. Mais combien de naïfs se laissent tenter ?