Sur Arte, « J’ai deux amours »

Publié le par Yves-André Samère

Arte diffusera ce soir, en première partie de soirée, le mini-feuilleton français J’ai deux amours – rien à voir avec Joséphine Baker. Il se trouve que j’ai vu avant leur diffusion les trois épisodes de quarante-huit minutes qui le constituent, et que, malgré les cris d’admiration poussés par la quasi-totalité des médias, je n’ai guère aimé. Par conséquent, je ne recommande pas.

Motif ? Le principe à la base de cette œuvrette me semble être le « Tout est dans tout et réciproquement », fort propre à plaire à la caste des bobos (bourgeois-bohêmes, si vous n’êtes pas branchés), et que les personnages vus à l’écran, qui ne cessent de dire qu’ils sont désolés et qui multiplient toutes les formes connues de couples, homos, hétéros, bi(s), finissent par vous taper sur les nerfs tant on ménage ici la chèvre et le chou, dans le style branchouille. Un exemple de racolage tiré du dialogue ? Voici : sur un quai de Lyon, une voiture immobilisée gêne la circulation. Le médecin qui était à bord demande aux conducteurs des voitures qui la suivaient de reculer, et, au lieu de dire simplement qu’une femme y est en train d’accoucher, il s’excuse ainsi : « La femme de mon mec est en train d’accoucher ». Il apprend ainsi à toute la rue que lui-même est homosexuel. Explication indispensable, pas vrai ?

Bref, j’en ai vite eu assez de cette démagogie bien pensante, et je vous conseille de regarder autre chose. Pas les films programmés sur les autres chaînes, car ils sont tous mauvais (le Sherlock Holmes de Guy Ritchie, Le pianiste de Polanski, le Moulin Rouge ! de Baz Luhmann), et je ne vois guère que Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton Trumbo, d’après son livre, qui tienne la route, mais ce n’est pas la joie. Pourquoi ne pas vous plonger dans un livre ?

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