De plus en plus compliqué !
Aujourd’hui, j’ai assez peu écouté la radio. Or, dans cette petite poignée d’heures, j’ai entendu une bonne douzaine de fois le mot « compliqué ». L’épidémie gagne. Avant peu, il ne restera plus aucun adjectif autre que celui-là.
J’explique ce mystère par le fait que les radotages de ces ahuris vient du désir (ardent) de simplifier leur vocabulaire. Entre irréalisable et inextricable, leur cœur a dû balancer sérieusement, mais, comme l’âne de Buridan, ils n’ont pas été capables (pardon, ils n’ont pas été en capacité) de choisir le mot qui convenait. Voyez plutôt ces reporters avec frontières – entre leur culture et la richesse de la langue – qui, lorsqu’un fait divers tragique s’est commis dans un patelin loin de Paris, rapportent le fait avec un « Ce soir, toute la population de Sainte-Foy-la-Grande est EN ÉTAT DE CHOC ».
À mon avis, le seul dictionnaire qu’ils ont chez eux, c’est le Robert !