Forman, mauvais cinéaste

Publié le par Yves-André Samère

De mauvais réalisateurs de films qui sont tenus par les médias pour des génies du cinéma, il n’en manque pas : Tarantino, Kechiche, Judd Apatow, Anne Fontaine, Luc Besson, Martin Scorsese, Sang-soo Hong, Roman Polanski, Marguerite Duras, Manoj Shyamalan, la liste est longue. Il n’y a que ce pauvre Bernard-Henri Lévy qui est mauvais mais aussi reconnu comme exécrable.

Or, hier, est mort Milos Forman, né en Tchécoslavaquie mais qui avait émigré aux États-Unis, soit-disant pour y défendre sa conception de la liberté, où il rencontrait un certain succès. Or tout le monde semble s’être donné le mot, « génie ». Et ce matin, sur France Inter, cette pauvre Patricia Martin, mieux inspirée d’ordinaire, demande si elle a « le droit d’applaudir » pour saluer ledit génie.

Eh bien, il se trouve que je suis en porte-à-faux avec la plupart des médias, que je méprise Forman, ne lui reconnaît aucun talent, et que, même si personne ne l’a mentionné, il était affreusement méchant ! Ce trait m’est apparu en voyant son premier film aux états-unien, Taking off, qu’il avait réalisé en 1971. Ce film montrait la succession de candidats très jeunes, qui participaient aux éliminatoires d’un concours de chant, et le réalisateur les ridiculisait en coupant systématiquement chaque plan au milieu d’une phrase, un peu ce que fait Barthès tous les soirs avec les propos des politiques qu’il montre dans son émission. Oui, mais Barthès s’attaque à des puissants, qui peuvent le faire renvoyer. Ces jeunes apprentis chanteurs, qui l’étaient réellement dans la vie, n’avaient, eux, aucun pouvoir de rétorsion contre Forman et son montage malveillant.

Naturellement, je ne m’attends pas à ce que d’autres ressortent cet argument, car tout le monde a oublié ce film, qui, au demeurant, sur le plan de la comédie, était très mauvais, car les séquences étaient trop longues et gratuitement caricaturales. Mais j’ai d’autres griefs, et vous pouvez en prendre connaissance ICI, dans un texte écrit juste avant de rédiger la présente notule. Il est évident que vous ne trouverez sans doute aucune autre voix dissonnante ! Mais je m’en fiche, je n’ai rien à vendre.

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