Le télégramme, c’est fini !
Vous aviez l’habitude d’envoyer des télégrammes ? Par exemple, pour souhaiter à vos amis acteurs que la première de leur pièce se passe bien (dans ce cas, vous écriviez un seul mot, et devinez lequel).
Eh bien, versez une larme, car le télégramme n’existe plus ! En effet, cet ancêtre des techniques rapides de communications, qui a précédé le téléphone, a définitivement cessé de fonctionner en France le lundi 30 avril à 23h59, via le biais d’un tweet posté par un salarié d’Orange prénommé Christophe. Et comme le premier télégramme, surnommé « le petit bleu », est né en 1879, il a donc vécu 139 ans, davantage que Jeanne Calment, la réputation de François Fillon, ou le ministère des PTT.
À vrai dire, il ne servait plus qu’à une clientèle professionnelle. Si bien que tout le monde le croyait disparu : en avril 2018, on a encore envoyé 1400 télégrammes. Et, à ses débuts, le télégramme fonctionnait... par téléphone. Cela fonctionnait ainsi : un standard téléphonique vous branchait sur un opérateur, qui prenait votre message oralement, et le transmettait au destinataire, d’abord en l’appelant au téléphone, puis par voie postale, et enfin, le lendemain, par écrit. Ce service était payant, et cher, l’équivalent de 15 euros pour environ cinquante mots. Principale vertu de ce moyen rudimentaire, il avait une valeur légale, et permettait, par exemple, de convoquer officiellement un salarié, ou de passer officiellement une commande.
Ne pleurez plus. Pour cela, il vous reste la lettre recommandée avec accusé de réception, pas moins ruineuse !