Jacques Vendroux, charlot pistonné
Ce soir, Jacques Vendroux est venu montrer sa bobine dans Quotidien, et faire un peu de lèche à tous les présidents de la République récents, Giscard excepté. Mais il n’a pas osé dire qu’il était un parent d’Yvonne De Gaulle, et que, s’il a pu entrer au service des sports de Radio France, alors que sa famille ne savait pas quoi faire de lui, c’était dû à un formidable coup de piston. Il l’a reconnu, naguère, sur France Inter.
Mais nul n’osera rappeler sa bévue, commise au moment des Jeux Olympiques de Londres, en juillet 2012, et je crois bien avoir été le seul à en parler. Bien entendu, comme il était devenu le patron du service des sports de Radio France, sa rédaction à France Inter l’avait envoyé sur place, et il avait saisi cette occasion de se ridiculiser en racontant au micro que David Beckham avait été le dernier porteur de la flamme olympique. En fait, David Beckham n’a jamais porté la flamme olympique, il s’est contenté de piloter le petit bateau qui apportait la flamme jusqu’à l’embarcadère. Là, elle a été prise en charge par un athlète nommé Steve Redgrave, âgé de cinquante ans, un rameur anglais qui avait gagné une médaille d’or dans cinq olympiades consécutives, de 1984 à 2000, et une médaille de bronze en 1988 – ce pour quoi il avait été anobli. Je me souviens que Redgrave, entré en courant dans le stade, a ensuite transmis la flamme à sept jeunes athlètes, qui se sont relayés pour la porter jusqu’au lieu prévu. Là, elle a été dupliquée en sept exemplaires, qui ont servi à enflammer le bouquet final. J’ai suivi toute la séquence.
Bien entendu, Vendroux n’a jamais rectifié sa sottise, et le service des sports de France Inter a « oublié » de le sanctionner.